vendredi 29 décembre 2023

Femmes Impudiques (1974)



Deux hommes laissent leurs femmes deux mois à la campagne dans une grande maison pour que l'une d'elle puisse se reposer. Pendant ce temps, ces messieurs pensent profiter d'un peu de liberté.

Les jours passent et les épouses qui pensaient s'ennuyer, secondées d'une bonne recrutée à la ferme voisine, vont se mettre sous la main tout ce qui passe à la maison, les déménageurs, le livreur de l'épicerie, l'inévitable facteur, un campeur occasionnel et un loubard en moto cross. Le porno est plus que léger, tout au plus quelques plans de fellation mais pas de pénétration explicite, d'une part il est trop tôt par rapport à l'histoire de ce cinéma en France et ces messieurs semblent peiner à la garder raide. Il y aurait bien la scène avec le campeur mais tournée de nuit et le film ayant été visionné sur VHS, difficile de se prononcer. Néanmoins, l'ambiance est décontractée et surtout, le ton est très naturel du côté des femmes :

Oui, c'est Claudine Beccarie qui joue les chatouilles. Les journées sont un peu éprouvantes, permettant peu de répit au bord de la piscine : 

En revanche, si les femmes profitent leur temps avec un naturel qui fait plaisir à entendre, du côté des maris, c'est la loose totale. Lâchés à Paris, ils semblent vouloir gagner le concours du pire boulet pour tenter de mettre une fille dans leur lit : 


Performance d'acteur ou les gars étaient-il réellement à ce niveau de connerie ? Il est permis d'opter pour cette dernière hypothèse. De retour auprès de leur femmes, ils tentent la mascarade à coup de déguisements absurdes : 


Ouverture à l'échangisme bon enfant et bourgeois à la clé.

samedi 23 décembre 2023

Femmes entre Hommes (1981)



N'ayant pu voir que le montage pornographique en Allemand (Call-Girls Titillations 1, rien à voir avec le sujet) et le montage soft distribué en DVD et parfois diffusé sur les chaînes numérique, je regrette vraiment que la version hard soit introuvable dans notre langue tant il y a de différences dans la longueur et surtout, il faut bien le dire, la qualité des scènes hard en regard de la grande frilosité de la version interdite aux moins de 16 ans.

Cela me donne d'ailleurs beaucoup moins de matière sonore à présenter pour illustrer cette banale histoire de jeune homme en fuite traqué par des gangsters trouvant refuge dans une maison de province isolée habitée par de femmes nouvellement lesbiennes et la fille de l'une d'elle qui accuse par ailleurs peu d'années d'écart avec sa génitrice.

Néanmoins, c'est l'occasion de voir un bout de la triste et froide Eure-et-Loir et de conclure qu'à cette époque, Piotr Stanislas était un acteur toujours convainquant dans les scènes de comédie.
Quoi qu'il en soit, le jeune homme aux abois est bien accueilli et sème le trouble chez les habitantes 

:

Si vous parlez Allemand ou que vous parvenez à mettre la main sur une version française du montage pornographique, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Il est d'ailleurs fait quelque-part mention d'un montage de 110 minutes alors que le Bier indique 80, proche de la version allemande visionnée. Qui croire ?

samedi 9 décembre 2023

Femmes de Paris (1953



J'imagine que le provincial qui n'avait pas les moyens de monter à Paris devait se retrouver bien émoustillé lors des séances de films de cabaret comme Femmes de Paris.

Michel Simon joue un astronome qui, au moment d'une immense découverte dans son domaine, se voit forcer d'aller dans un cabaret suite à l'appel de détresse par erreur d'une inconnue menaçant de se suicider si son Patrice ne s'y montre pas avant minuit.

Le scientifique, aussi professeur, tombe sur une de ses élèves au Ruban Bleu. Dans les années 1950, les temps étaient déjà durs pour les étudiants :

Cette fine trame qui mute en enquête policière légère est évidemment prétexte à faire l'expérience du cabaret que ce soit dans le public ou ses coulisses.

Les Femmes de Paris est par exemple l'occasion d'assister à un sketch intégral de Robert Lamoureux, de numéros de music-hall de Roger Pierre et Jean-Marc Thibault mais aussi, malheureusement d'un très long moment avec Ray Ventura et son orchestre, l'homme étant à la production du film.

Mais heureusement, il y a les séquences de revues où les filles dansent ou défilent légèrement déguisées :

Divertissement à tous les étages, le spectateur provincial devait sûrement passer un excellent moment en salle lors de la projection de films tels que celui-ci. Intéressant d'ailleurs de voir qu'il est antérieur à Ah les Belles Bacchantes qui fut programmé de nombreuses fois ensuite à la télévision.

jeudi 16 novembre 2023

Les Femmes (1969)


Jérôme Hervé, écrivain à succès a un problème avec son éditeur et avec la création :

Il est donc décidé qu'il fera un voyage en train jusqu'en Italie durant lequel il bénéficiera des services d'une secrétaire recrutée sur des critères contractuels plus que complets :



Et çà sera comme cela pour toute la durée du film combinant les mémoires de mauvais séducteurs de l'écrivain à sec et l'évolution de sa relation avec la secrétaire "Oui mais Non" incarnée par une Brigitte Bardot plus que crispante.

N'importe quelle réplique de Les Femmes aurait sa place dans le grand traité de la psychologie de boudoir, les scènes passent comme autant de pages fades d'un vieux magazine pour homme de l'époque incluant même un article sur ces putains de corrida.

Alors comment ce petit monde va-t-il finir, qui choisira Jérôme pour continuer sa vie et retrouver le goût de l'écriture ? A vrai dire on s'en fout, les belles leçons de misogynie n'en finissant plus de s’égrener dans le vide.




vendredi 10 novembre 2023

Femmes (1982)



Film érotique new-age surfant sur la fin de la vague esthétique initiée par David Hamilton et Just Jaeckin, Femmes livre rapidement sa pompeuse note d'intention sur fond de musique à la Vangelis trop cuit :


Helmut,voyageur solitaire, arrive sur une île peuplée de femmes et retrouve Alexandra qu'il avait laissée. Il est juste de passage mais Léa, la fille d'Alexandra a bien grandi.

Le bonhomme est pas mal présomptueux : 


Tout au long du film, on philosophe dans les grandes lignes, on s'interroge sur sa raison d'être : 


Je ne peux pas m'empêcher de penser que BHL a dû surkiffer un film aussi porté sur le narcissisme bon chic bon genre.
Notre Helmut est du genre à promouvoir l'ouverture des shakra par apposition de la bite, mais il a quand même des principes : 


Je vous épargne la chanson de fin. Visuellement, il pourrait y avoir de belles choses pour peu que l'on soit sensible au style et à certains physiques juvéniles, mais c'est noyé dans tellement de manières que Femmes gâche le plaisir.

vendredi 3 novembre 2023

La Femme-Spectacle (1964)



S'il on doutait que Claude Lelouch fut un imbécile réactionnaire, La Femme-Spectacle en apporte la preuve flagrante. A côté de çà, un tel film ferait passer Michel Sardou pour un baba-cool hétéro-flexible.

Deux ans après Mondo Cane, Lelouch s'empare de la formule Mondo et la lie à sa sauce cinéma vérité pour écorner les femmes qui ont choisi de vivre autrement. on se demande dès le départ ce que Jean Yann vient foutre dans cette galère :

Il me suffirait ensuite de prendre n'importe minute de commentaire en voix off pour illustrer cet article tellement chaque réflexion tient de la plus triste connerie et du jugement à brûle-pourpoint, le plus ébahissant étant sans doute celui qui introduit les travestis :


Entre 2 séquences parfois jouée, les intervenants sont interviewés par le caméraman, ou le réalisateur, instillant un savoureux malaise. Lors de la rencontre avec la jeune strip-teaseuse par exemple, Lelouch par ses questions semble presque regretter que la fille ne soit pas une petite salope vu son activité. Pas de bol, mon gars, elle est communiste, retourne dans les jupons de De Gaulle, tu n'es pas prêt pour Mai 68 :


Pour une rare fois, Christophe Bier dans son dictionnaire loue presque la censure d'avoir fait interdire le film. Je pense que c'est une erreur car cela l'a rendu dur à voir par le passé et il est important de connaître son existence, son contenu pour de savoir de quoi il retourne lorsque l'on considère son réalisateur.

mercredi 1 novembre 2023

La Femme Publique (1983)



En fonction des sensibilités, le cinéma d'Andrzej Zuławski peut se révéler horripilant mais sa combinaison avec un Francis Huster peroxydé satellise La Femme Publique au firmament du pensum hysterico-melonnesque :  

Le fait d'avoir introduit une scène de danse à poil de Valérie Kaprisky est par contre bien vu de la part du réalisateur (ou du monteur, ou du studio ?) pour ne pas que le spectateur se barre tout de suite de son siège pour aller faire autre chose.

Et c'est dommage parce que de sacrées questions sont posées autour du cinéma, de la fonction d'un acteur, mais si les débuts de réflexions sont passionnantes, il sombre systématique dans le maniérisme ridicule et pénible : 

 

De même lorsque la raison d'être du cinéma est discutée, cela finit forcément par : 



Et oui, Ma Gueule

Il est aussi possible que ce soir La  Femme Publique qui lancera la mode dans le cinéma d'auteur français des scène où une jeune fille pique une crise de colère, casse des trucs dans une cuisine en hurlant "tu peux pas comprendre".


Du pain bénit pour les Inconnus qui reprendront la scène quasiment à l'identique dans leur sketch traitant du sujet.

samedi 28 octobre 2023

La Femme Objet (1981)



Probablement le film pornographique français le plus documenté et le plus célèbre, on ne va donc pas trop se perdre en analyse dans cette histoire de Frankenstein remaniée où Richard Allan, écrivain de science-fiction conçoit une femme de toutes pièces pour assouvir son appétit sexuel. La voix de l'acteur est cette fois-ci doublé :

La voix off s'interpose entre les scène avec un certain esprit, conjuguant parfois avec le zeugma :


Mais avant d'avoir recours à la robotique, il passe par d'autres aventures, notamment avec l'assistante de production anglaise en charge d'adapter un de ses livres à l'écran :



Boîte à rythmes, synthétiseurs analogiques, néons bleutés clignotants lorsque apparait la lumineuse Marylin Jess dans la carcasse du robot d'amour qui se rebellera de belle façon contre son créateur, la Femme Objet peut finalement être considéré comme le film pornographique New-Wave français.

Au final, ce qui m'a le plus étonné à cette nouvelle vision, c'est sa densité en scènes pornographiques qui me parait bien au-dessus de la moyenne de la production de l'époque.
A noter la présence de Nicole Segaud dans le rôle de la femme du romancier qui fera preuve de pas mal de mépris envers son mari. Ces scènes prennent une autre saveur s'il s’avérait qu'elle était encore la compagne de Richard Allan au moment de ce tournage.

vendredi 22 septembre 2023

La Femme et le Pantin (1958)



Bien moins vénéneux et prenant que la version de 1928 de Baroncelli, cette adaptation de la Femme et le Pantin de Duvivier ratisse large et aseptise largement le propos.
Brigitte Bardot joue plus Brigitte Bardot que la cruelle Conchita des origines et cela peut horripiler les spectateurs qui n'ont jamais apprécié son style. Heureusement, il y a les dialogues et un débit parfois réjouissant :

Pour le reste, la bande se suit comme un film du dimanche soir avec quelque passages un peu enlevés :


Mais au final toujours inoffensif.

Le personnage du père d'Eva Marchand (qui fait tourner en bourrique un amoureux masochiste donc), à priori ancien collaborateur planqué en Espagne est excellemment dessiné, on jurerait un Eric Zeimour croisé avec Ferdinand Céline.

Et à propos d'Espagne, folklore local oblige, on échappe pas à des scènes de corrida de merde, l'amoureux éconduit dirigeant une réserve de taureaux sauvages.

Par ailleurs, la conclusion avec sa montée des marches, loin de la version de 1928 qui allait au bout de sa torture est parfaitement lamentable.

vendredi 25 août 2023

La Femme en Spirale (1984)



Quasiment le dernier film réalisé par Jean-François Davy. Pas un porno mais quelque-chose à mi-chemin entre la comédie sociale et le reportage...dans le milieu du porno, et oui, on ne se refait pas. Et çà marche bien, la Femme en Spirale est très intéressant, sous prétexte du refus d'une actrice de jouer dans un porno, elle accepte en revanche de prendre le stylo puis la caméra pour faire un film sur le sujet, après avoir parlé business avec le producteur :

L'une des grosses surprises du film vient de Nicole Segaud. Autant nous savions qu'Alban Ceray pouvait être très à l'aise dans les scènes de comédies, autant l'actrice, lorsqu'elle n'a pas à affronter de longues tirades trop écrites comme entendu précédemment s'en sort avec un étonnant naturel, quand on sait que dans le privé elle pouvait avoir des attitudes inquiétantes si l'on en croit la biographie de Richard Allan.

Et sa partition avec Piotr Stanislas en artiste rebelle vivant à ses crochets ajoute à la qualité du film.

Nous sommes au milieu des années 80, le DX7 est sorti et la musique nous le fait savoir, Jean-François Davy reprend sa formule d'interviews (jouées cette fois-ci) d'actrices de film pornographiques désabusées mais philosophes : 


La Femme en Spirale donne aussi le plaisir de voir le travail se faire sur un banc de montage pellicule, de se balader un peu dans Paris à cette époque et d'y croiser un Michel Caputo, poète du temps perdu : 


lundi 14 août 2023

La Femme-Bourreau (1968 - 1969)


Paris, fin des années 60, une femme jugée responsable des meurtres de prostituées est condamnée à mort. Pendant ce temps, un ancien de la guerre d'Algérie inquiété par des lettres de menaces rencontre une inspectrice lors de sa déposition. Les assassinats reprennent. Les deux vont disserter sur la viabilité de la peine de mort, l'enquête continue.

Une voix-off glaciale lit le bilan des victimes et appuie le déroulement de la vie des personnages :

La Femme-Bourreau,reposant techniquement sur l'école de la Nouvelle Vague est émaillé de chansons qui respirent la joie : 



Caméra portée, noir et blanc très contrasté et putain mais que Claude Merlin joue mal ! C'est une torture. L'action est délayée à l'extrême et se conclut dans une tirade psychanalytique poussive : 

 


68 minutes comme çà, vous pouvez vous l'épargner.

vendredi 28 juillet 2023

Féminin - Féminin (1971)



Film d'auteur érotique du début des années 70 qui traite de la vie la mort, le rapport à l'argent, l'art bourgeois, les belle-mères possessives et les relations saphiques. Dès les 10 premières minutes, on sent qu'on va se faire chier. Cà philosophe :

Cà se regarde en chien de faillance

Puis Féminin-Féminin nous fait passer de la grande propriété provinciale à l'agitation mondaine de la ville lorsque Françoise, la copine du petit gars couvé par sa moman décide de suivre Marie-Hélène, décomplexée et ouverte.

C'est alors l'occasion au gré des soirées et des rencontre que  vient jouer un Carlos artiste anti-bourgeois et libertaire qui met un peu de piment dans cette peinture de l'amour pas simple mollassonne et frileuse.




En plus de la composition du barbu, il y a aussi la satisfaction d'entendre une langue française correcte et un peu soutenue, c'est maigre, mais c'est déjà cela.

samedi 24 juin 2023

Fella (1977)



Dans Fella, Francis Leroi brosse le tableau presque Chabrolien des intrigues au sein d'une famille de bourgeois qui aimerait bien mettre sur la touche Thomas, le fiancé de la fille du patriarche :

Une bonne claque dans la gueule et l'affaire est entendue.
L'ensemble est un peu terne, très joué, très écrit avec un accent britannique pour un des personnages pas forcément justifié : 


Les scènes pornographiques sont intégrées à la va comme je te pousse, mal montées avec l'alternance de gros plans, plans moyens sans beaucoup de mouvement. Le sexe oral y est également rare, Leroi et son monteur ayant décider d'aller très vite à l' "essentiel". Enfin Fella distille un léger parfum de misogynie dans ses dialogues : 


La conclusion de l'intrigue joue "point de vue" et n'est pas la plus mauvaise partie du film, témoignage d'une époque où les réalisateurs de films porno avaient de réelles velléités cinématographiques.

samedi 10 juin 2023

Félicité (1978)


Un jeune homme est accueillit sur le quai de la gare à Paris par sa sœur. Il vient la voir un peu et préparer ses examens, mais Félicité par aussitôt voir son mec du moment. Le frère faisait déjà une apparition dans le tout premier plan du film...pendu.

Au bout de 11 minutes, le ton est donné : 

On est probablement partis pour bien se faire chier pendant une heure trente sept à subir les atermoiements dépressifs propre à la petite bourgeoisie artistique de tout temps.

Mais que ce n'est que partiellement le cas. Au milieu des séquences à la symbolique psychanalytique bien lourde ("j'ai peur des serpents"...et gros plan sur la bite de pépé en train de pisser dans l'herbe...) il y a quelques moment qui nous sortent de notre torpeur, des séquences désagréables, en tous cas qui ne laissent pas indifférents comme cette pénible consultation chez un vieux con de médecin : 




Ou encore les opérations de coercition opérées par la mère pour que Félicité ne grossisse plus, ne se masturbe plus.

Essayant vainement de remonter la pente avec son copain du moment, le dialogue est réaliste : 




Malheureusement,les conditions du visionnage de ce film de Christine Pascal ne m'ont pas permis de juger de la qualité de la photo, probablement très sombre...trop sombre, à l'image de son histoire.

mercredi 17 mai 2023

Le Fauteuil 47 (1937)



Comédie de mœurs très agréable à suivre, le Fauteuil 47 prend place autour d'une célèbre actrice de théâtre mère depuis une vingtaine d'année, dont l'amant du moment fait faux bond. Elle décide de se rattraper en cherchant à rencontrer un spectateur assidu  :

La nature et l'époque du film impliquent forcément quelques chansons :

La présence de Raimu à l'affiche en ancien mari professeur de gymnastique élève encore le niveau de la comédie : 



Et çà marivaude à tout va entre la mère, la fille à qui est finalement présenté le Fauteuil 47 qui la mariera (la jeune fille se montre alors insupportable une fois la bague au doigt) et le baron qui occupait ledit fauteuil sans y être invité au moment de détresse de l'actrice et qui deviendra son amant officiel, du moins le temps de tout dénouer. Oui, il faut suivre. En tout cas tout est fait avec précision : 



vendredi 5 mai 2023

Faustine et le Bel Été (1971)


La jeune Faustine passe ses vacances à la campagne chez ses grands parents et observe les agissements d'une large famille de petits bourgeois dans la grande demeure pas loin de là. Même si l'un des deux jeunes cousins, le plus déluré, cherche à la mettre dans son lit, elle jette son dévolu sur l'oncle bien plus mûr.
Faustine et le Bel Été, c'est un peu les anges de la téléréalité à la comédie Française qui rejoue Madame Bovary avec ses multiples intrigues amoureuses croisées.

Littéraire, précieux, mais au moins certains acteurs jouent bien puis la campagne et les filles sont agréables à regarder. :




samedi 29 avril 2023

Fascination (1979)


Dans le haut du panier des Rollinades d'ambiance, Fascination est aujourd'hui immédiatement rattaché à l'image de Brigitte Lahaie tenant sa faux vêtue d'un unique tissus noir.

Un groupe de malfrats met la main sur un coffre plein d'écus, mais le plus vif d'entre eux s'échappe avec et trouve refuge dans une grande maison occupée uniquement de 2 jeunes femmes qui se présentent comme étant le petit personnel attendant le retour des propriétaires. Que va-t-il faire d'elles ?

C'est de la poésie ne vous inquiétez pas.

Il n'empêche qu'à minuit, il doit se passer quelque chose dans cette grande maison et les filles jouent sur les nerfs de l'homme qui ne sait pas ce qui l'attend. Les brigands aux trousses du fugitif sont décimés un par un autour de la propriété. Arrive la maîtresse de cérémonie et 4 membres d'une étrange sororité.



Encore du mystère. Le vampirisme n'est jamais frontalement évoqué, Rollin préférant décliner la poésie du sang sur l'aspiration qu'on les bourgeois à le considérer comme un remède aux problèmes de santé, au déclin de leur espèce peut-être. La légende étant ainsi racontée : 



Saurez-vous reconnaître Evelyne Thomas parmi les membres de la secte ?

C'est beau la poésie, mais il faut quand même s'accrocher pour ne pas s'endormir.


jeudi 27 avril 2023

Fantasmes très Spéciaux (1982)



Un film de Gérard Kikoïne où un journaliste économique se voit reconverti par la force des choses par son patron :
 

Il est donc chargé d'aller interviewer des romancières concourant à un prix littéraire érotique pour informer les lecteurs sur les diverses sources d'inspiration et expériences de ces dernières. De la prostituée à bourgeoise qui s'ennuie en passant par la fille coincée par l'éducation rigoriste de ses parents, les situations sont variées, et notre gars doit parfois mettre la main, et le reste, à la pâte : 




Les situations s'enchaînent sans temps mort, comme autant de décors, de configuration, chacune ayant son traitement de mise en scène et de cadrage particulier qui font de Fantasme très Spéciaux un film réussi dans le genre, loin d'un film à sketches roboratif.

Il y a même une graine d'insouciance résiduelle des années 70 qui plane : 



Au delà du fantasme,laisser publiquement ses coordonnées et sa porte ouverte, pas sûr que ce soit une bonne idée en 2023 (sûrement pas à l'époque non plus d'ailleurs).

Quelques scènes marquantes comme celle de la casse ou la dernière, figurant comme un bonus émoustillant. On regrettera juste l'utilisation malvenue d’accélérés. Il n’empêche que  l'on tient là un bon porno.


lundi 3 avril 2023

Fantasmes Pornos d'une Novice en Chaleur (1985)



Un homme se retrouve seul, sa femme la quitté car il faut dire qu'il faisait preuve de peu de délicatesse au lit avec elle, d'autant qu'il a récemment chercher à la tuer en mettant le feu à son bateau :

Il semble d'ailleurs que Pierre Unia ait disposé d'un peu de moyens pour Fantasmes Pornos d'une Novice en Chaleur puisqu'on y voit donc un bateau prendre feu (stock shot ?) ainsi qu'une jaguar sûrement destinée à la casse et une cascade en R14.

Toujours est-il que notre homme va jouer au chantage affectif auprès d'une ancienne amoureuse entrée chez les sœurs. Il lui raconte ses différentes aventures prétendument pour mieux l'oublier et sa lente déchéance l'amenant un moment à une vie de clochard : 


Ces souvenirs et même ces rêves évoqués donnent lieu à autant de scène collectées dans la filmographie du réalisateur, certaines un peu tordues : 


Le film n'est pas désagréable bien qu'un peu linéaires dans ses scènes pornographiques, l'enchaînement levrette/sodomie étant quasiment systématique.

Surprenant au final de voir un DVD complet dans son montage (au contraire des Alpha Blue One) et de plutôt bonne qualité technique.

vendredi 31 mars 2023

Les Fantasmes de Miss Jones (1986)



Une production érotique de Jacques Letienne qui semble avoir bénéficié d'un peu de moyens. Et dès l'introduction, nous savons qu'il sera question de confusion d'identité :

Lucy et Audrey sont 2 amies sosies parfaites. Audrey est une riche américaine qui doit se fiancer, Lucy est devenue call girl et a besoin que son amie la remplace à Monte-Carlo le temps d'un week-end.



Initiation à la sexualité tarifée et marivaudages occupent la majeure partie des Fantasmes de Miss Jones où Carole Levy assure sans peine les 2 rôles au tempéraments opposés qui se rejoignent progressivement, la conclusion pour l'un ou l'autre personnage étant fatalement la même :



Graphiquement sage, il réserve pourtant quelques beaux moments de tension érotique notamment lors de la scène de la soirée dans un bar où plusieurs hommes vont dans la pièce de derrière rejoindre Audrey livrée par son client principal.

L'humour est également léger mais parfois percutant, l'apothéose ayant lieu au moment des fiançailles alors qu'Audrey n'est toujours pas revenue de Monte-Carlo et que Lucy la remplace tant bien que mal, la bonne s'en mêle : 

 


Au final un bon petit film érotique qui a parfaitement sa place en fin de soirée à la télévisions.

samedi 25 février 2023

Fantasias Sexuelles (1976)



Présenté dans les rayons VHS sous le titre Un Taxi pour que j'te Broute, Fantasias Sexuelles tient de la décevante escroquerie car il ne s'agit ni d'une comédie paillarde, ni d'une adaptation polissonne du titre plagié mais d'un film de montage enrobé de tristes considérations sur l'éveil amoureux d'une jeune homme un peu perdu.

Si l'on peut trouver un seul bon côté à ce film, c'est de montrer quelques images du Pigalle de l'époque :

Le personnage central se remémore une connaissance féminine et se sent l'âme d'un poéte du dimanche déclamant du Baudelaire :



Seulement Sonia ne ressemble à rien de tout cela, mais cela ne l'empêche pas d'aller la voir dans sa maison de banlieue. Ils se regardent alors tous les deux une suite de scènes pour s'émoustiller...et c'est à peu près tout.

Jean-Claude Roy n'est pas vraiment un obsédé de la recherche esthétique dans les extraits choisis.
Le montage des scènes, l'exposition et le cadrage incohérents tronçonnent les corps, les rends anonymes à la limite de l'abstraction.

Passé le tunnel d'extraits, la pauvre âme s'en retourne sur la place parisienne : 



Triste et sans grand intérêt.

vendredi 10 février 2023

Fantaisies pour Couples (1976)



Chassé-croisé entre deux couples adultères mais mollement libres, entre appartements parisiens et maisons de proche campagne, l'introduction du film donne d'ailleurs le ton :

Fantaisies pour Couples déroule tristement un quotidien morne de nouveaux esclaves urbains du tertiaire qui essayent de se divertir un peu avec des parties de jambes en l'air hors du foyer. Monsieur (Guy Royer) est un baiseur à priori insatiable mais donc la sociabilité envers les femmes est limitée. Madame est bonne poire mais quand même un peu salope. Du Maguy avec du cul.

Le hard est conventionnel, sans grande ambition dans sa mise en scène et la malédiction des remontages Alpha contemporains (la version des 63 minutes au lieu des 74 du montage original) n'aide en rien.

Curiosité technique qui prouve que le film a été fait par-dessus la jambe, le hachache sur une scène de sexe consiste en une pauvre boucle répétée 4 fois. L'art du copier/coller n'a pas attendu le numérique :


vendredi 20 janvier 2023

Fantaisies Anales (1987)



Surtout connu sous le titre Initiation d'une Jeune Marquise, Fantaisie Anales est notable pour être l'un des derniers, sinon le dernier film pornographique dans lequel aura joué Marylin Jess.

Il y est question d'un mariage arrangé au sein de la bourgeoisie d'un autre siècle

Et au fil des séquences quelque chose cloche : le style de la maison n'a rien à voir avec les costumes des personnages mais la fin explique la raison de cet apparent anachronisme.

Quoi qu'il en soit, l'intrigue suit son court dans le marivaudage le plus total jusqu'à ce que l'arrangement tombe complètement à l'eau : 


La prise de son directe rend difficile la compréhension de des dialogues mais tout se déroule dans une joyeuse ambiance paillarde, les clins d’œil caméra sont fréquents et l'ensemble, le ton, les dispositifs et le type d'humour ne sont pas sans rappeler qu'à l'époque, les émissions de Collaro cartonnaient à la télévision, le porno en moins.