samedi 29 décembre 2018

Dominations tropicales (1983)

Henri Sala pose sa caméra en Côte d'Ivoire et imagine un institut où les personnes conviées doivent se plier aux instructions de la maîtresse du lieu, sous peine d'être attaché et fouetté, et suivent ses cours d'éducation sexuelle.
C'est donc l'occasion aujourd'hui de découvrir en direct la fellation égyptienne, la grenouille sauteuse :

la tête vicieuse, comment jouer à trou madame, le miroir à 2 faces :

2 intrigues se déroulent dans ce paysage agréable, celle ou Christophe Clark se fait passer pour son jumeau pour reconquérir le cœur de la patronne de l'institut, et celle ou Alban Ceray, puni pour ne pas se plier au règlement et mécontent des services du lieu, tente de s'échapper à l'aide d'un membre du personnel :

Le film est léger, mais le hachache est parfois pénible.


mardi 25 décembre 2018

Doigts vicieux, Culottes déchirées (1984)

Celui-là, vous le trouverez sous le titre de "Fantasmes de Femmes", il s'agit d'une collaboration franco-allemande et c'est l'occasion de voir des physiques (des acteurs/actrices) un peu différents et un abord des scènes hard un peu plus direct dans les pratiques. Mais c'est malheureusement au détriment de la bande son puisque les acteurs français sont doublés, et c'est par exemple un massacre pour la voix de Jacques Gatteau.
C'est d'autant plus étonnant qu'arrivé dans le château où ces dames peuvent passer des vacances à voir leur fantasmes assouvis, Dagobert, l'armure qui bande en ouvrant le casque est doublée par la vraie voix de ...Richard Allan, lui-même présent, mais doublé par un autre acteur !

Le film ayant largement les pieds dans les années 80, on y retrouve Cathy Ménard, qui donne toujours l'impression de faire la tronche ou un peu plus sévère, mais avec des cheveux plus longs et  un peu plus de bouteille et çà lui va finalement plutôt bien.
En tout cas, on ne s'ennuie pas dans ce château, la paillardise est au rendez-vous même dans la cuisine :

et Michel Jean tente le clin d’œil au cinéma d'épouvante...même s'il confond Dracula et Frankenstein, on ne lui en veut pas, profitons de la bonne humeur, de la générosité et des bonnes intentions !

samedi 15 décembre 2018

La Doctoresse a des gros Seins (1988)

Film phare du style hard crad élaboré par Alain Payet (sous le pseudonyme de John love), et préfigurant le genre Gonzo tout en maintenant tout de même un fil rouge scénaristique, même ténu, la Doctoresse a des gros Seins ouvre la voie à une sorte de franchise dans le genre puisqu'il y aura 2 suites produites en vidéo.
Unité de lieu et presque unité d'acteur si l'on considère que Jean Pierre Armand sera quasiment le seul acteur masculin à honorer personnel et patientes occupant cet hôpital qui sera racheté par son père tant le service y est agréable.
On retrouve la bande à Payet avec le nain noir Désiré Bastareaud et surtout Jean-Paul Bride dont la consultation opérée sur une patiente un peu constipée ne pouvait être passée sous silence. La voici dans son intégralité :

Prière de se laver les mains avant d'aller à la cantine.

samedi 8 décembre 2018

Dr Jekyll et les Femmes (1980)

C'est très personnel, mais plus le temps passe et plus le cinéma, période érotique, de Borowczyk me passionne.
Comme dans ses autres essais, le réalisateur, avant tout décorateur, fait appel à une photographie pleine de particules, laiteuse mais pas forcément hamiltonienne. Non, il y une façon d'exploiter la diffraction de la lumière bien à lui.
Il revisite ici le roman de Robert-Louis Stevenson et comme souvent plante son action dans une grande maison bourgeoise et observe les personnages archétypaux qui l'occupent ou viennent le visiter : un riche scientifique dilettante (Udo Kier, qui d'autre !?), un curé, un général, un docteur interprété là par un Howard Vernon éblouissant. Alors on débat, de la science, de la religion, de la politique :

Peu de nudité en vérité, mais tout est très beau, jusqu'à la froideur de l'autopsie d'une victime de Mr Hyde :

Et même la musique, synthétique, à base de drones et de manipulation de bandes parfaitement utilisée lors de la séquence de la baignoire où à l'issue de la transformation, on voit en sortir l'inquiétant Gérard Zalcberg dans un parfait silence :

Tout cela contribue à faire de Dr Jekyll et les femmes une expérience sensorielle très forte.