samedi 24 juin 2023

Fella (1977)



Dans Fella, Francis Leroi brosse le tableau presque Chabrolien des intrigues au sein d'une famille de bourgeois qui aimerait bien mettre sur la touche Thomas, le fiancé de la fille du patriarche :

Une bonne claque dans la gueule et l'affaire est entendue.
L'ensemble est un peu terne, très joué, très écrit avec un accent britannique pour un des personnages pas forcément justifié : 


Les scènes pornographiques sont intégrées à la va comme je te pousse, mal montées avec l'alternance de gros plans, plans moyens sans beaucoup de mouvement. Le sexe oral y est également rare, Leroi et son monteur ayant décider d'aller très vite à l' "essentiel". Enfin Fella distille un léger parfum de misogynie dans ses dialogues : 


La conclusion de l'intrigue joue "point de vue" et n'est pas la plus mauvaise partie du film, témoignage d'une époque où les réalisateurs de films porno avaient de réelles velléités cinématographiques.

samedi 10 juin 2023

Félicité (1978)


Un jeune homme est accueillit sur le quai de la gare à Paris par sa sœur. Il vient la voir un peu et préparer ses examens, mais Félicité par aussitôt voir son mec du moment. Le frère faisait déjà une apparition dans le tout premier plan du film...pendu.

Au bout de 11 minutes, le ton est donné : 

On est probablement partis pour bien se faire chier pendant une heure trente sept à subir les atermoiements dépressifs propre à la petite bourgeoisie artistique de tout temps.

Mais que ce n'est que partiellement le cas. Au milieu des séquences à la symbolique psychanalytique bien lourde ("j'ai peur des serpents"...et gros plan sur la bite de pépé en train de pisser dans l'herbe...) il y a quelques moment qui nous sortent de notre torpeur, des séquences désagréables, en tous cas qui ne laissent pas indifférents comme cette pénible consultation chez un vieux con de médecin : 




Ou encore les opérations de coercition opérées par la mère pour que Félicité ne grossisse plus, ne se masturbe plus.

Essayant vainement de remonter la pente avec son copain du moment, le dialogue est réaliste : 




Malheureusement,les conditions du visionnage de ce film de Christine Pascal ne m'ont pas permis de juger de la qualité de la photo, probablement très sombre...trop sombre, à l'image de son histoire.