lundi 30 novembre 2020

L'Enlèvement des Sabines (1977)


Un film déséquilibré en 2 parties bien distinctes l'une, classique, prenant malheureusement le pas sur l'autre.

Une poignée d'amies en ont marre du comportement de mufle des hommes qu'elles côtoient que ce soit leurs mecs où au boulot.
Pour preuve cette séquence où une des Sabine (Sabine Birkin ?) se fait manœuvrer sans égard dans la salle de montage par un collègue :

Le club de femmes se monte, sous le nom du Club des Sabines et les gars, qui sont de vrais branleurs s'en inquiètent mollement : 

Puis les filles partent en vadrouille à Paris à bord d'un minibus avec chauffeur du coin.
Cette première partie, fraîche, naturaliste est vite écourtée par l'arrivée d'un gang qui les kidnappe, les séquestre dans une maison de banlieue pour leur faire raconter chacune leur tour leurs souvenir de situations érotiques. La partie est lancée par l'un des malfrats (qui sont en fait les petits amis des donzelles, vous vous en doutez) dont le jeu n'est pas sans évoquer le Johnny Hallyday des Guignols de l'Info :

Troublant. Et là, on a l'impression que le stylo et la caméra ont changé de mains, le film se dirigeant vers l’œuvre à sketch où chaque récit est aussi littéraire et pénible que dans certains Baudricourt.
Les scènes sans intérêt s'enchaînent alors jusqu'à une triste partouze finale de pas loin de 15 minutes, quel gâchis. Il aurait été souhaitable d'avoir plus d'images de pérégrinations des filles dans la capitale, par exemple.

Peut-être est-ce dû à la mauvaise qualité de la copie disponible mais l'ensemble manque souvent de lumière et la musique de Laurent Voulzy n'apporte pas grand-chose de notable.

vendredi 27 novembre 2020

Les Enjambées (1974)


Erotique du milieu des années 70 pétulant, les Enjambées suit la trame presque habituele de la femme délaissée par un mari bien trop pris par son travail.

Alors pour combler son manque elle s'occupe avec la voisine avec laquelle elles jouent des tours aux hommes de passage, comme ce plombier qui n'est pas la meilleure pioche : 

Mais madame a besoin de plus de frisson elle se retrouve dans une maison pour une séance de spiritisme, en fait un simulacre organisé par une mère maquerelle respectable qui en profite pour nous donner une leçon d'histoire : 

Après avoir consulté un spécialiste, elle décide de prendre le taureau par les cornes et stimuler du mieux qu'elle peut son mari par quelques jeux de rôles qui sont autant d'occasions d'exercer un accent de merde lors qu'elle se fait asiatique soumise :

ou de techniques d'approches amusantes, de part leur traitement et travestissement mais sans effet sur le monsieur qui esquive à chaque fois : 

Finalement, c'est par le biais de la traditionnelle partouze et des peurs et frustration qui en découle (on fait la queue devant la chambre du mari car c'est un fameux baiseur, seulement, sa femme est la dernière dans la file) qu'ils se retrouveront à nouveau. Jeannette Chaix voulait peut-être sortir le libertinage du carcan bourgeois de l'époque : 

La réflexion est très pertinente à ce moment du film mais n'est pas plus développée que çà.

Les enjambées bénéficie d'une bonne poignée d'acteurs, Valérie Boisgel, beauté inachevée tiens parfaitement son rôle, par exemple. Il m'a semblé capter un extrait du Tubular Bells de Mike Oldfield noyé dans la musique du film.

vendredi 13 novembre 2020

Enigme aux Folies Bergère (1959)


Polar vaguement sexy qui nous fais suivre un enquêteur débonnaire sur les traces de mystérieux assassins gravitant autour des bars louches et des Folies Bergère, la femme de la deuxième victime étant danseuse dans cette institution.

Malheureusement, à part une poignée de scènes inévitables dans les coulisses et des extraits de tableau de cabaret, l'action qui va mécaniquement du point A vers la point B puis C au fil des personnes interrogées et des interventions divines nous fait passer plus de temps dans la lointaine banlieue parisienne de l'époque que dans les bas-fonds de la capitale.

Parmi les personnages croisés pour l’enquête, il y a l'habituelle truculente femme de chambre ici fort mignonne :


Et les mystérieux coup de téléphone qui sont l'occasion de compléter notre collection d'accents. Aujourd'hui, le polonais :


La conclusion tragique de toute cette affaire nous rappellera les pires heures des 5 Dernières Minutes et leur festival de bons mots foireux :


 

Dispensable.

mardi 10 novembre 2020

Les Enfonçeuses Expertes (1979)


Un porno signé John Love et pas Alain Payet que je ne classerais pourtant pas dans la catégorie "Hard Crad" dont il est pourtant le seul réalisateur à se revendiquer d'officier sous cette appellation. Et ce, même s'il n'y a pas beaucoup de dialogue mais heureusement une musique variée assemblée par Philippe Bréjean. Donc pour ce billet je ne peux vous présenter que ce petit passage funky :

Pour le reste les scènes sont longues, très longues et la musique aide à faire passer la pilule. Dans la propriété, l'infirmière (et ses copines par la suite) allume bien Papy qui finira par calancher pendant la traditionnelle partouze.

On note à l'écran Monique Carrère qui défonce l'écran malgré son côté gauche dans les scènes où elle apparait, peut-être pas assez bien dirigée ou pas assez motivée et l'application de talc sur les fesses de papy, moment étonnant s'il en est.