samedi 19 décembre 2020

Entrechattes (1977)



Vous trouverez Entrechattes plus facilement sous le titre de L'Infirmière et ne le ratez pas car il s'agit d'un excellent film pornographique, même si les scènes explicites n'en font pas la principale attraction.

Gérard Kikoïne s'amuse ici à peindre un tableau de la bourgeoisie de province, comme savait si bien le faire Chabrol, en suivant les aventures d'une infirmière privée dont les service sont loués pour finir de riches vieux hommes cardiaques.

Et son dernier client en date semble être un sacré connard : 

 
 

Sa femme est en train de se faire sauter par 2 bidasses dans un bar pendant ce temps là.

En fait, l'avantage d'Entrechattes sur un Chabrol qui aborderait le même sujet, c'est qui affiche au grand jour la partie sexuelle qui est un gros morceau de ce genre d'intrigues. Il aurait vraiment fallu que de nombreux autres réalisateurs de films pornos ou non s'engouffrent dans cette brèche à l'époque. Les scènes de cul ne sont pas des plus excitantes, mais elle permettent d'ajouter de la matière à ces intrigues familiales où chaque partie prenante est aussi cupide et gourmande de sexe que les autres, que ce soit la belle fille, le chauffeur ou encore le fils parti à la ville, mal-aimé de la famille parce qu'aux mœurs peu orthodoxes : 

Quand à l'autre fils, Kikoïne prend bien soin de montrer qu'il baise mal sans en faire des tonnes, il s'agit là de quelque chose de très rares dans ce genre de films.

La réalisation tient parfaitement la route, il y a de beaux moments de tensions comme lors de la scène de la première piqûre faite par l'infirmière sur le paternel, avec sa succession de gros plans sur les visages.

Seule incongruité au tableau, la musique qui donne parfois l'impression que le Ted Scotto venait de recevoir un synthé pour la première fois et essayait de trouver des sons...on va dire que c'était le début...(quoi qu'on 1977 !) :


samedi 12 décembre 2020

Entre aussi par Derrière...(1979)



Michel Baudricourt/Caputo a du laisser son chat jouer sur le banc de montage avec les bobines de La Donneuse de Pallardy et quelques une de ses propres films porno tellement le caviardage de l'original par les scènes explicites se fait en dépit du bon sens.

Donc, pour l'essentiel, se reporter à la chronique de La Donneuse (dont je vais mettre les players à jour)  mais en point remarquable des scènes hard d'Entre aussi par Derrière...une scène avec un jack Gatteau tout frisé (c'est le Nicolas Cage de l'âge d'or du porno français, ma parole) et un accent....pied noir ?

samedi 5 décembre 2020

Enquêtes (1979)


Pour les besoins de son boulot de journaliste, Richard est bien embêté parce qu'il est chargé d'enquêter sur l'univers des call-girls. Heureusement, il peut compter sur sa copine Brigitte :
 

Les doublages d'Enquêtes sont hideux, vous l'aurez entendu, en revanche la photo est magnifique. La suite du film n'est qu'une succession de tentatives toutes plus foireuses les unes que les autres d'enregistrement de témoignages sur le vif.

Si Enquête n'est pas d'une grande originalité et malgré le doublage discutable, la réalisation est soignée, les lents zooms et travellings sont privilégiés aux habituels gros plans statiques et les acteurs y mettent du leur que ce soit dans les scènes de sexe ou de comédie.

J'ai cru reconnaitre un des chiens de Brigitte Lahaie lors de la scène de la première tentative d'enquête dans la grande maison de compagne bourgeoise, si quelqu'un peut confirmer...

On appréciera aussi la présence de l'actrice d'outre-Atlantique Desiree Cousteau  qui n'échappe pas au massacre de la post-synchro :


Et dans le délire général, on a l'occasion d'être témoin d'un robot-mime qui jouit :

Oui, c'est cocasse.

lundi 30 novembre 2020

L'Enlèvement des Sabines (1977)


Un film déséquilibré en 2 parties bien distinctes l'une, classique, prenant malheureusement le pas sur l'autre.

Une poignée d'amies en ont marre du comportement de mufle des hommes qu'elles côtoient que ce soit leurs mecs où au boulot.
Pour preuve cette séquence où une des Sabine (Sabine Birkin ?) se fait manœuvrer sans égard dans la salle de montage par un collègue :

Le club de femmes se monte, sous le nom du Club des Sabines et les gars, qui sont de vrais branleurs s'en inquiètent mollement : 

Puis les filles partent en vadrouille à Paris à bord d'un minibus avec chauffeur du coin.
Cette première partie, fraîche, naturaliste est vite écourtée par l'arrivée d'un gang qui les kidnappe, les séquestre dans une maison de banlieue pour leur faire raconter chacune leur tour leurs souvenir de situations érotiques. La partie est lancée par l'un des malfrats (qui sont en fait les petits amis des donzelles, vous vous en doutez) dont le jeu n'est pas sans évoquer le Johnny Hallyday des Guignols de l'Info :

Troublant. Et là, on a l'impression que le stylo et la caméra ont changé de mains, le film se dirigeant vers l’œuvre à sketch où chaque récit est aussi littéraire et pénible que dans certains Baudricourt.
Les scènes sans intérêt s'enchaînent alors jusqu'à une triste partouze finale de pas loin de 15 minutes, quel gâchis. Il aurait été souhaitable d'avoir plus d'images de pérégrinations des filles dans la capitale, par exemple.

Peut-être est-ce dû à la mauvaise qualité de la copie disponible mais l'ensemble manque souvent de lumière et la musique de Laurent Voulzy n'apporte pas grand-chose de notable.

vendredi 27 novembre 2020

Les Enjambées (1974)


Erotique du milieu des années 70 pétulant, les Enjambées suit la trame presque habituele de la femme délaissée par un mari bien trop pris par son travail.

Alors pour combler son manque elle s'occupe avec la voisine avec laquelle elles jouent des tours aux hommes de passage, comme ce plombier qui n'est pas la meilleure pioche : 

Mais madame a besoin de plus de frisson elle se retrouve dans une maison pour une séance de spiritisme, en fait un simulacre organisé par une mère maquerelle respectable qui en profite pour nous donner une leçon d'histoire : 

Après avoir consulté un spécialiste, elle décide de prendre le taureau par les cornes et stimuler du mieux qu'elle peut son mari par quelques jeux de rôles qui sont autant d'occasions d'exercer un accent de merde lors qu'elle se fait asiatique soumise :

ou de techniques d'approches amusantes, de part leur traitement et travestissement mais sans effet sur le monsieur qui esquive à chaque fois : 

Finalement, c'est par le biais de la traditionnelle partouze et des peurs et frustration qui en découle (on fait la queue devant la chambre du mari car c'est un fameux baiseur, seulement, sa femme est la dernière dans la file) qu'ils se retrouveront à nouveau. Jeannette Chaix voulait peut-être sortir le libertinage du carcan bourgeois de l'époque : 

La réflexion est très pertinente à ce moment du film mais n'est pas plus développée que çà.

Les enjambées bénéficie d'une bonne poignée d'acteurs, Valérie Boisgel, beauté inachevée tiens parfaitement son rôle, par exemple. Il m'a semblé capter un extrait du Tubular Bells de Mike Oldfield noyé dans la musique du film.

vendredi 13 novembre 2020

Enigme aux Folies Bergère (1959)


Polar vaguement sexy qui nous fais suivre un enquêteur débonnaire sur les traces de mystérieux assassins gravitant autour des bars louches et des Folies Bergère, la femme de la deuxième victime étant danseuse dans cette institution.

Malheureusement, à part une poignée de scènes inévitables dans les coulisses et des extraits de tableau de cabaret, l'action qui va mécaniquement du point A vers la point B puis C au fil des personnes interrogées et des interventions divines nous fait passer plus de temps dans la lointaine banlieue parisienne de l'époque que dans les bas-fonds de la capitale.

Parmi les personnages croisés pour l’enquête, il y a l'habituelle truculente femme de chambre ici fort mignonne :


Et les mystérieux coup de téléphone qui sont l'occasion de compléter notre collection d'accents. Aujourd'hui, le polonais :


La conclusion tragique de toute cette affaire nous rappellera les pires heures des 5 Dernières Minutes et leur festival de bons mots foireux :


 

Dispensable.

mardi 10 novembre 2020

Les Enfonçeuses Expertes (1979)


Un porno signé John Love et pas Alain Payet que je ne classerais pourtant pas dans la catégorie "Hard Crad" dont il est pourtant le seul réalisateur à se revendiquer d'officier sous cette appellation. Et ce, même s'il n'y a pas beaucoup de dialogue mais heureusement une musique variée assemblée par Philippe Bréjean. Donc pour ce billet je ne peux vous présenter que ce petit passage funky :

Pour le reste les scènes sont longues, très longues et la musique aide à faire passer la pilule. Dans la propriété, l'infirmière (et ses copines par la suite) allume bien Papy qui finira par calancher pendant la traditionnelle partouze.

On note à l'écran Monique Carrère qui défonce l'écran malgré son côté gauche dans les scènes où elle apparait, peut-être pas assez bien dirigée ou pas assez motivée et l'application de talc sur les fesses de papy, moment étonnant s'il en est.


vendredi 30 octobre 2020

Les Enfilées (1979)


Surtout distribué sous le titre Les Soirées d'un Couple Voyeur, les Enfilées nous font suivre un couple très amoureux qui commence à déplorer la routine de leurs ébats sexuels. Alors pour mettre un peu de piment, ils décident de consulter les annonces de rencontre pour faire l'amour avec d'autre partenaire pour ensuite se raconter leurs aventures, quelques exemples :

Et çà marche. De là s'enchaînent les scènes variées à un très bon rythme. Du puceau à déniaiser en passant par la lesbienne (Brigitte Lahaie avec une perruque brune) qui changera vite d'avis sur le fait d'avoir à accueillir un homme. Monsieur aura même des réponses :



Le film est agréable à suivre de part la variété des situation et l'enthousiasme des acteurs. Jack Gatteau finit même étrangement travesti. on regrettera l'emploi de faux sperme dont le mélange et les projections ont été particulièrement ratés sur le tournage.

vendredi 16 octobre 2020

Enfilades Porno (1977)


La toute première minute minute d'Enfilade Porno dénonce une note d'intention des plus réjouissantes :

L'équipe semble vouloir prendre tous les travers du porno dénoncé par ses détracteurs pour s'assoir dessus et faire la fête dans une franche ambiance de déconnade.
Malheureusement, et même malgré la présence de Carmelo Petix qui y va de ses travestissements et de Jacques Gatteau qui a bien trop souvent la bouche occupée pour jouer la comédie, on s'ennuie ferme devant cet assemblage de grosses scènes mise bout à bout à commencer par la partouze introductive.

Malgré la musique et le doublage en complète roue libre, tout cela est trop linéaire et suscite l'ennui plus que le désir de rejoindre les acteurs dans la volonté de rebellion par le cul :


vendredi 2 octobre 2020

L'Enfer sur la Plage (1965)


Continuons de nous perdre dans l'enfer de la filmographie de José Benazeraf avec cette vague histoire d'espionnage sans intérêt.

Il y a le jeune espion dont la mousmée de la barbouze vieillissante tombe amoureuse. Il y a la jeunette potentiellement dangereuse qui met le grappin sur le quadra. Et tout cela se déroule dans les criques, sur un bateau, au bord de l'eau. Mais c'est, long, c'est lent...très lent.

Benazeraf fait une fois de plus preuve ou bien de manque de moyens ou de désinvolture technique, jusque dans la bande son du film, par exemple ici, il s'agit d'un affrontement à coup de pistolets munis de silencieux : 
 

Et tout le reste est à l'avenant.

Il y a bien un retournement de situation étonnant à la fin, mais cela ne vaut pas le coup de se manger le film en entier.

Peu de matériau sonore à vous proposer sur ce film, donc, si ce n'est le générique chanté par Sylvie Vartan : 

 

samedi 19 septembre 2020

l'Enfer dans la Peau (1965)


Si l'on s'en réfère aux différentes critiques et article au sujet de l'Enfer dans la Peau, il faut s'attendre à un film imbitable et obscur. En fait, s'il l'on considère juste que Bénazéraf n'a pas eu le courage ou les moyens (ou les deux) de réaliser des plans d'extérieurs nuit, son film reste abordable, en revanche son second titre, "La Nuit la plus Longue", ne ment, pas, vous êtes prévenus :

Une poignée de petites frappes kidnappe la fille d'un riche industriel et la gardent dans une maison de campagne en attendant l'arrivée des commanditaires à 4 heures du matin. L'attente est rythmée en permanence par le bruit d'une horloge qui égrène les secondes, quelques séances de froti-frota et une tentative de fuite de la part de la victime, au son des solos de trompette de Chet Baker : 


La fille s'amourachera avec le plus jeune des gangster et ils tenteront à nouveau de s'enfuir mais la police s'invite à la partie, annonçant une fin tragique : 


Froid et nonchalant comme souvent chez le réalisateur, l'Enfer dans la Peau peut plaire aux intellos qui n'ont pas peur de s'ennuyer.

lundi 14 septembre 2020

Les Enfants de l'Amour (1953)


Mélodrame des années 50 sur les filles mères, Les Enfants de l'Amour suit la vie dans un institut recueillant les donzelles dans cette situation et donne un éventails des caractères qui le peuplent, le l'inévitable gouailleuse :
 

à la paysanne rigolote au fort accent (ici, une morvandiaude) : 


On échappe pas non plus à un peu de moraline enrobée de violons, évidemment : 



L'intrigue est surtout axée autour de l'arrivée d'une nouvelle jeune fille enceinte qui semble cacher quelque-chose. En effet, elle a été contactée par une sage femme qui lui propose, une fois qu'elle l'aura accouchée, de laisser son bambin à un couple de bourgeois ne pouvant pas procréer. Mais l'affaire ne l’intéresse pas et elle propose le plan à sa camarade :
 

La situation fait polémique dans l'institut qui cherche avant tout la discrétion et à éviter les ennuis et met tout le monde dans l'embarras lorsque la police débarque.
On est en 1953, je le rappelle, et Les Enfants de l'Amour commence à se faire confronter l'idée d'un planning familial (représenté par le docteur)...ou une politique malthusienne ? et la religion qui veut vaille que vaille voir ses fidèles se reproduire au point d'y aller à la cool dans ses sermons :

  

On notera enfin un moment de cinéma assez soigné dans cette œuvre plan plan, lors du flashback de la perte d'un enfant, de nuit dans une grange où est garée une charrette gigantesque, offrant un jeu d'ombre quasi expressionniste.

samedi 15 août 2020

Encore plus avec Mélisa (1979)


Encore plus avec Melisa se trouvait dans le commerce sous le nom de Lady X. Le film commence le long d'une plage chypriote magnifiquement photographiée (quelle lumière !) le temps d'une petite leçon d'histoire !


Nous allons donc suivre le narrateur, chef d'entreprise de fabrique de lingerie féminine qui, sur les conseils d'une petite culotte parlante, va courir après sa femme qui elle, a mis la main sur la carte donnant l'emplacement du trésor de Richard Coeur de Lyon.

Erotique avec inserts hard, on y voit notamment une scène avec Claudine Beccarie intégrée tant bien que mal, Encore plus avec Melisa est aussi l'occasion de voir Muriel Montossé bien jeune, incarnant la secrétaire du patron. Mais l'intrigue est poussive, le film est pénible à suivre.

L'ensemble gravite beaucoup autour des culottes, on fait un peu de tourisme, on se retrouve par exemple parachuté en pleine danse folklorique au beau milieu du métrage et pendant les scènes de rue ou de marché, on voit les autochtones pas trop au courant de ce qu'il se passe essayer de donner tant bien que mal le change malgré les longs regards caméra.

Au final, pas grand chose à retenir si ce n'est la très belle photo sur certains plans de bord de mer et une petite chanson pour la fin :


samedi 18 juillet 2020

En Effeuillant la Marguerite (1956)


Très peu de temps avant Et Dieu Créa la Femme, Roger Vadim écrit pour Brigitte Bardot. En Effeuillant la Marguerite est une comédie légèrement sexy digne du théâtre de boulevard à grande échelle.
Vichy, milieu des années 50, un écrivain local a sorti un livre qui émeut particulièrement les notables de la ville:

Il s'avère que l'écrivain est une écrivaine, la fille du général qui, pour prouver son talent, décide de partir à Paris rejoindre son frère prétendument peintre à succès à la capitale.
Il va se soi que la jeune Agnès (Brigitte Bardot, donc) se fera courtiser sans même avoir pris le temps de descendre sur le quai. A ses basques, un un duo journaliste/photographe coureurs de jupons qui vont tout faire pour la revoir et essayer de la mettre dans leur lit.
A Paris, Agnès s'installe à l'adresse de son frère (le musée Balzac !) qui ne fera son apparition que beaucoup plus tard. Et il est interprété par l'immense Darry Cowl qui, dès les premières secondes devant la caméra fait décoller enfin le film qui s'enlisait dans la comédie lourdingue :


Parce-que sorti des quiproquos dont Feydeau n'aurait pas voulu et des accents de merde préfigurant Michel Leeb :


la comédie ne prenait pas et l'érotomane n'avait pas grand-chose à se mettre devant la rétine.
Puis, par une bourde faite par la frangine (elle a vendu un original de Balzac), les voilà obligés de trouver une grosse somme d'argent pour éviter une catastrophe.
Or un concours de strip-tease doté d'un très bon prix est organisé. Agnès décide d'y participer, non sans appréhension :


D'autant que la finale doit se dérouler au casino de Vichy.
Il ne faut pas attendre grand-chose d'En Effeuillant la Marguerite, quelques furtives scènes de strip-tease, des vannes foireuses de l'équipe de journalistes (qui compte Daniel Gélin), le déroulement se fait  poussif sur la fin, alors on patiente en attendant de revoir Darry Cowl faire son sketch et, si la période actuelle est aux films sombres ou aux comédies industrielles, on savoure quand-même la naïve légèreté de l'ensemble.

mercredi 8 juillet 2020

L'Emprise des Caresse (1976)


Coproduction franco-suédoise bien troussée qui évoque vaguement Bel-Ami de Maupassant.
Ici, le rédacteur poète un peu strict :

se retrouve embauché par un magazine moderne pour livrer quelques-un de ces écrits dans un premiers temps. Et à cette occasion, il découvre le monde de l'édition mondaine de charme en même temps qu'un certain talent pour emballer ces dames. Puis de fil en aiguille prends de plus en plus de sujets à son compte allant même jusqu'à fricoter avec le gratin de la jet-set internationale :


Les situations s'enchaînent sans baisse de rythme, Harry Reems assurant toutes les scènes érotiques (ou pornographiques suivant le montage) dans les bras d'un casting féminin plaisant.
Le tout est léger et agréable à regarder en période de remaniement ministériel :


Dans la réalité qui est la notre, Roselyne Bachelot a été nommée ministre de la culture....vive le cinéma !

samedi 27 juin 2020

Emmanuelle à Cannes (1980)

Film catastrophe de Jean-Marie Pallardy avec à l'écran essentiellement Olinka...je ne peux même pas dire "post synchronisée" tant dès les premières minutes, on sent que l'on va souffrir :


Danseuse en Italie maquée à un Gabriel Pontello bien barbu, désabusée par son sort de femme exploitée :


Elle décide de se faire la malle et tenter sa chance au festival de Cannes.
Le reste du film alterne entre scènes de strip-tease improvisées sur la plage en public et fausses rencontres tournées au gré des déambulations dans les lieux de passage du festival avec force passants qui regardent directement l'objectif avec toujours l'horrible voix off.
Monté en dépit du bon sens et de la chronologie à court terme, les cadrage des scènes de sexe dénoncent un film film hardcore charcuté pour en faire un érotique.
Disons que si Emmanuelle à Cannes est un très mauvais film, il offre au moins l'occasion de faire une balade au festival à cette époque. C'était l'année de la sortie d'Apocalypse 2024, aussi appelé A Boy and his Dog, excellent film post-apocalyptique cynique avec Don Johnson (Miami Vice) où la morale était que pour survivre, mieux vaut manger une femme de passage que son chien :


Pallardy a évidemment tapé dans le stock de musique gratuite, parfois très consensuelle rapport à la plage et au soleil (samba, percussion diverses) mais parfois plus sympa ou étrange, comme par exemple celle comportant un ..."solo de règle sur la table" ?

Puis Emmanuelle s'ennuie, elle décide de retrouver son Frank et son statut de pute exploitée pendant que la doubleuse part en improvisation totale :


La morale est sauve, mais pas les neurones du spectateur.

samedi 6 juin 2020

L'Empire des Sens (1976)


 
Le temps a passé après le petit scandale qu'a fait l'Empire des Sens à sa sortie et sa présentation à Cannes. La littérature sur son sujet,les analyses et une magnifique ressortie récente ont permis de confirmer que le film de Nagisa Oshima est bien un chef d’œuvre et pas seulement une attraction pour encanailler les bourgeois de la croisette dans les années 70.
Il relate l'histoire (vraie mais librement adaptée) de Abe Sada, ancienne prostituée reconvertie en domestique qui s'éprend de son nouveau patron. Mais d'une part, il est difficile de faire table rase de son passé :

Et d'autre part, Abe est atteinte d'une affection qui la rend avide de sexe :


Eréthistique..voilà, on apprend de nouveaux mots dans Erotruculence
Et ce désir permanent va l'emmener au bout de son mal, à savoir étrangler Kichizo jusqu'à la mort avec son consentement pour le sentir raidir plus possible en elle et finir par lui trancher les organes génitaux afin de toujours les avoir avec elle.
La version Française, contrairement à celle de l'Empire de la Passion passe bien.
Même s'il est lent, le film est magnifique, passionnant dans sa description du glissement vers l'inconcevable.
Jamais Eros n'aura été aussi bien main dans la main avec Thanatos sur un écran :


mardi 2 juin 2020

L'Empire de la Passion (1978)


Réalisé 2 ans après l'Empire des Sens, Nagisa Oshima décide de lever le pied sur les scènes sexuelles explicites dans cette adaptation du récit Dossier sur le Meurtre de Gisaburo, Conducteur de Pousse-pousse. Ici la Femme du conducteur en question se fait draguer par Toyoji, soldat démobilisé et finit par craquer, son mari alcoolique passant son temps libre à boire :


Les deux adultères décident de se débarrasser du mari, mais une fois le forfait accompli et le corps balancé dans un puy, Seki ne tarde pas à voir apparaitre le fantôme de la victime de plus en plus régulièrement.
Pour les besoins de ce blog, j'ai dû regarder le film en version Française, et je dois avouer que certains points de doublages sont déconcertant lorsque l'on est habitué à voir les films asiatiques dans leur loangue d'origine, notamment quand Bugs Bunny vient d'inviter pour enquêter sur la disparition du conducteur de pousse-pousse :


Mais le film reste intéressant à suivre avec sa mise en scène parfaite et sa photo magnifique. Il permet de suivre les deux amants dans leur fièvre quasi suicidaire, qui les emmène au châtiment qu'ils ont tant redouté :


De la scène de retour au puits au final sanglant, l'Empire de la Passion se clôt magistralement.

samedi 23 mai 2020

Emmanuelle au 7ème Ciel (1993)

Francis Leroi n'en finit plus d'exploiter le filon d'Emmanuelle dans la première moitié des années 90. Sylvia Kristel n'étant plus très fraîche, les ressorts scénaristiques pour ce septième épisode officiel en appellent aux souvenirs d'enfance, dans une école religieuse, un moment de belle niaiserie sous les douches avec une amie qui cherche à découvrir l'amour :


Et la réalité virtuelle, Emmanuelle étant membre d'un institut mondial faisant des recherches très avancées dans le domaine. Oui, dès 1993, le sujet faisait déjà rêver :


Et en fait de datasuit, l'accessoiriste a ressorti le bon vieux Powerglove, inutilisable dès sa sortie, de Nintendo :
Notre héroïne tente donc de convaincre son ex amie de s'y essayer pour décoincer ses appréhensions quand au sexe et surtout lui donner le courage de reprendre contact (physique) avec son amour d'adolescence.
Seulement, cette technologie naissante laisse certains perplexes qui n'hésitent pas à blaguer grassement à son sujet :


C'est gratuit !
On voit passer Roberto Malone, acteur italien spécialisé  dans les films purement pornographiques, un temps unis avec Zara White, et Pierre Bachelet est de retour à la musique. Sur ce point, on y gagne largement par rapport aux épisodes précédents.
Mais il n'y a plus beaucoup d'argent pour ce type de production alors finis les voyages, il ne reste qu'un château en France et pas mal de stock-shots.
A propos de stock-shots, lors de scènes de laboratoire, nous voyons un grand nombres d'appareils manipulés, tout sauf du matériel de "réalité virtuelle" mais plutôt des choses spécialisées dans l'audio-visuel, et parmi celles-ci un synthétiseur légendaire, l'EMS Synthy VCS :
Au début, j'ai pensé à un emprunt à un clip de Jean-Michel Jarre (Equinoxe 4) qui en possédait une tripotée, mais les images ne correspondent pas :
Je serais très curieux de connaitre la source de cette image...sachant qu'on a déjà vu de tels synthés dans Confidences d'une petite Culotte.
Pour terminer, l'ami d'Emmanuelle prendra son courage à 2 mains et retrouvera son amour, devenu prix Nobel en passe de recevoir son prix, ce qui vaudra un discours de remerciements des plus enfiévré :

Puis Francis Leroi déclinera la formule à n'en plus finir pour les érotiques du dimanche soir.

jeudi 21 mai 2020

Emmanuelle 6 (1988)

Commencé par Bruno Zincone qui a tourné 45 minutes au Vénézuela et terminé par Jean Rollin en France, cette épisode d'Emmanuelle nous fait le coup de la fille amnésique, assistée d'un psychologue, qui doit découvrir qui elle est en se remémorant ses derniers instants avant l'interruption involontaire de la mémoire.
Et le film d'alterner entre séances de dialogue dans une maison bourgeoise en France et souvenirs d'un voyage où l'héroïne accompagnait une poignée de mannequins lors d'un voyage en Amérique du Sud.
Natalie Uer, à cheval entre l'endive et la beauté froide, endosse le rôle d'Emmanuelle. Ce sixième opus ne vaut que par sa photo magnifique lors des scènes à l'étranger. Colorée, elle utilise des filtres à bon escient et plaira à tout amateur sensible à l'esthétique des magazines de charme de ces années là.
Tourné directement en Anglais, il existe d'ailleurs une version plus longue de 15 minutes caviardée de scènes pornographiques sans rapport et encore plus moches que pour Emmanuelle 4, pas d'extrait de dialogue cette fois donc, mais la traditionnelle chanson qui va avec, interprétée ici par Virginie Constantin qui apparait aussi dans le film :

samedi 9 mai 2020

Emmanuelle 4 (1983)

Francis Leroi prend le relai à la réalisation sur ce quatrième épisode et la série Emmanuelle a l'allure d'un fantôme.
L'histoire tente la faille dans le quatrième mur puisque que Sylvia Kristel, les pupilles bien dilatées en 1983, incarne Sylvia qui cherche à échapper à l'amour qu'elle a pour Marc au gré des vernissages et petites réception de la bourgeoisie parisienne qui s'emmerde :

Pour y parvenir, elle décide de partir au Brésil se faire intégralement transformer en une nouvelle Emmanuelle. Entrée en scène de Mia Nygren pour reprendre le rôle titre.
Afin de s'assurer de son équilibre psychique face à une opération aussi lourde, elle est suivi par Donna, personnage à l'accent discutable :


En revanche, Déborah Powers qui joue cette psychologue crève l'écran à côté de l'endive chargée de porter le film.
Parmi le casting, on a d'autres surprises comme Fabrice Lucchini dans le rôle d'un magicien, Dominique Troye et Christopher Clark, que l'on peut voir dans une scène hard dans la boue dans la version avec ajouts. Ces ajouts sont d'ailleurs dispensables étant donné le saut de qualité d'image et leur introduction à la sauvage.
Chose amusante, d'ailleurs, j'ai noté 12 photogrammes  de pénétration explicite qui n'ont pas été coupés du montage soft.
Enfin, j'ai cru voir Cathy Menard parmi les figurantes de la première réception au Brésil.
La réalisation d'Emmanuelle 4 donne l'impression d'une facture italienne dans sa photographie, quelque chose dans le genre des Tinto Brass, la sophistication en moins...alors disons, les érotiques de Joe d'Amato. Il y a un petit côté cheap avec ces espèces de transitions animées et la voix off qui ne nous épargne pas la psychologie de boudoir est souvent, très souvent présente, signe de feignantise scénaristique :

Par sa froideur, qu'elle soit ou non intentionnelle, Emmanuelle 4 peut revendiquer le status de navet.
Pour la peine, voici la chanson du film, dégoulinante de violons et de pianos comme le reste de la musique. Preuve que l'on a définitivement tout perdu en passant la quatrième :

jeudi 7 mai 2020

Emmanuelle II (1975)

Silvia Kristel nous revient avec des cheveux plus longs et pour commencer son départ vers Bangkok, troque le cheval contre le bateau. Elle y apprend d'ailleurs les rudiments du code maritime : 


La mise en scène est déplorable par certains moments, erreurs de raccords, les acteurs ont l'air de ne pas trop savoir quoi faire ni où se placer lors des séquences dialoguées. Il faut dire que c'est à nouveau un photographe aux commandes, Francis Giacobetti remplaçant Just Jaeckin et côté musique, ce n'est pas la joie non plus puisque Francis Lai remplace Pierre Bachelet. Nous y perdons tant en puissance mélodique qu'en finesse de choix dans les sons lorsque l'électronique se manifeste :

Ha oui c'est gras, hein ?
Pour le reste, c'est rebelote pour le couplet sur la liberté dans le couple typique de l'époque :

Mais il y a quand même des choses à sauver.
La photo, moins maniérée qu'en 1974, est splendide. C'est l'occasion d'apercevoir la fantastique Laura Gemser pour la première fois. Et la scène dans le Jardin de Jade, bordel local pour les militaires, sort du lot. Elle est composée de splendides tableaux, et c'est ici que l'on pourrait trouver le féminisme invoqué en vain dans le premier film :

Emmanuelle 2 reste tout de même un épisode de Découverte du Monde avec un peu d'érotisme, il voyage beaucoup, comme lors de cette incursion à Bali :


mais finit par n'aller nulle-part.

Et pour vous achever :
Et oui, çà fait mal, hein ?

vendredi 1 mai 2020

Emmanuelle (1974)

Classique parmi les classiques des films érotiques. J'ai cru comprendre (moi je n'y étais pas, je n'étais ...même pas né) que la sortie d'Emmanuelle a sonné comme une révolution dans l'imaginaire sexuel des français voire des habitants de pas mal de pays. Je me rappelle surtout que nombre de personnes de l'âge de mes parents avaient "déjà vu un film porno, savait très bien ce que c'était et quand on en a vu un, on les a tous vus", mais qu'au fil de la conversation, ces personnes averties n'étaient capables de sortir comme titre de film ....qu'Emmanuelle.
1 an après sa sortie, les écrans de cinéma allaient ruisseler de sperme et de cyprine, verraient des bites parcourir des milliers de kilomètres dans des bouches humides et des chattes poilues.
La chose qu'on ne peut pas enlever à ce film, et on va commencer par là, c'est sa musique, composée par Pierre Bachelet :


Ses paroles ont toujours été bien mièvres mais il aura toujours eu un sens accrocheur pour les mélodies (on en reparlera quand on abordera Gwendoline, par le même réalisateur). Par ailleurs, on se rappelle de ses pérégrinations épatantes dans la musique électronique planante tendance Berlin School dans Collections Privées . Il remet le couvert ici, lors d'une belle séquence aquatique, évoquant plus cette fois ci le grec Vangelis dans sa période expérimentale :


Mais revenons au film.
Emmanuelle rejoint son mari en Thaïlande. Celui-ci a une conception "moderne" du couple :


Mais rien que ce personnage d'ambassadeur moustachu donne l'impression d'être devant un nouvel épisode d'OSS117 avec Jean Dujardin croisé avec le film d'initiation, type d'histoire qui sera repris à l'envie dans la vague porno-érotique des 10 années qui suivront.
Colonialisme latent (annonçant le nouveau colonialisme par le tourisme), tout ce petit monde bien portant s'ennuie et passe le temps comme il le peut à se raconter ou vivre ses aventures sexuelles se voulant libres ou légèrement décadentes pour des bourgeois de cette engeance :

Après avoir fuit avec une archéologue dont elle est tombée amoureuse, Emmanuelle finira le parcours initiatique déjà tracé pour elle dans le sillage du vieux Mario débitant ses aphorismes tenant de la philosophie de boudoir à 2 balles. A ce titre, la scène dans la fumerie d'opium est interminable :


J'ai souvent lu, même dans des articles d'aujourd'hui, qu'Emmanuelle avait été un grand moment cinématographique pour l'émancipation sexuelle des femmes :


Et bien démerdez-vous avec çà, mesdames. Moi je retourne à mes squirting-gangbangs.

samedi 25 avril 2020

Émilienne (1975)

Film érotique tourné sous le patronage d'Eric Losfeld pour lequel j'ai pourtant beaucoup de respect et d'admiration, les premières scènes de dialogue laissent pourtant craindre le pire :


Ho purée, le malaise ! Tout le monde joue tellement mal ici qu'on espère que çà ne sera pas comme cela tout du long. Ce sera malheureusement le cas, alors il ne nous reste plus qu'à nous concentrer sur la musique de Nino Ferrer, très dans l'air du temps, vaguement psychédélique, pop et surtout sombre :

On note aussi l'intervention ponctuelle de quelques nappes de string machines du plus bel effet.
Mais le film continue de se dérouler. Monsieur a une jeune maîtresse qui va séduire Madame, galeriste, pour tenter le ménage à trois et se rapprocher de son amant.
Les "deux semaines de bonheur à trois" sont introduites par une fête entre eux que l'on espère être le point culminant de la médiocrité de ce que l'on aura à subir pour le reste du film (les acteurs jouent vraiment comme des savates).
Heureusement, oui.
Madame se sent perdue en découvrant qu'elle aime les femmes, en tout cas une femme, et cela l'amène à déambuler la nuit au gré des bar lesbiens et des bordels clandestins dans une scène stupéfiante où l'on peut voir Claudine Beccarie se faire lécher le minou par un dog allemand (il parait que la scène a été censurée, mais de ce que j'ai pu voir du montage dont je dispose, elle reste quand même explicite).
Suite au désordre dans le ménage, la décision est prise pour le couple originel de partir prendre l'air à Ouessant, en Bretagne.
Une nouvelle scène à l'ambiance magique se déroulant dans une maison des veuves de la mer rattrape un peu le coup avec sa conclusion faite d'un cadre magnifiquement composé.
La femme reprend ensuite le dessus en assumant sa sexualité :


Mais de retour en ville, Nicky, la petite jeune qui manquait trop à ce couple revient, et c'est à nouveau le bordel.
Si elle existe, épargnez-vous le visionnage d'Émilienne et jetez une oreille à sa bande originale.

jeudi 23 avril 2020

Embrochez-moi par les deux Trous (1981)


Quelle joie de pouvoir enfin voir ce film.
Diffusé à l'époque sur Canal + sous le titre Maud, je n'étais pas en âge de le regarder mais il m'avait l'air très enlevé, et j'avais même lu que certaines scènes avaient été supprimées à l'occasion (celle de la masturbation avec une carotte, au minimum).
Et effectivement, Embrochez-moi par les deux Trous tient presque ses promesses, il commence avec Monsieur, chef d'entreprise en mal d'idée d'affaires et pas très porté sur la chose, au lit avec Madame, chaude comme une lapine :

Et en fait de carotte, Fifi s'en met justement une dans la chatte dans la scène suivante. Finesse dans les transitions.
Puis arrive le nouveau cuisinier de la maison, joué par l’inénarrable Jacques Gâteau dans un de ses meilleurs rôle de cabotin, le pied à fond sur la pédale de l'accent belge de merde : 

Collaro n'est pas loin...
Quoi qu'il en soit, le film baigne 75% de son temps dans le champs lexical de la bouffe, et c'est grâce à la cuisine aphrodisiaque du cuistot que le boss a une idée qui sauvera ses affaires :


On est chez Baudricourt (Jean-François Davy) et on échappe pas à quelques monologues érotiques très littéraires avant le passage à l'action. On regrette également une très longue partouze au milieu qui vient un peu plomber le métrage.
Notons au casting Cathy Ménard ici nommée Cathy Deschamps, même dans le Bier, ainsi que Dominique Aveline qui y a aussi de son accent improbable :


On sent quand même l'excellente ambiance qui devait régner sur le plateau de tournage.
Et c'est qui le plus fort ?

vendredi 17 avril 2020

Elsa Fraulein SS (1976)

Eurociné a trempé dans le porno nazi alors à la mode en Italie le temps de 2 ou trois films dont ce Elsa Fraulein SS se situant à une époque où l'armée allemande commence à prendre sa dérouillée sur le front de l'Est et où l'attrition se fait sentir dans les rangs :

En fait de plan diabolique, il s'agit de faire circuler un train de luxe transformé en bordel itinérant pour les troufions mais dont les compartiments sont bardés de micros permettant de  détecter les potentiels déserteurs ou ramollis du fusil au détour de confession sur l'oreiller.
Le train est géré de main de maîtresse par Elsa, ancienne prostituée nouvellement dévouée au IIIème Reich alors que son ancien amant, un major SS commence à l'avoir de travers :

Elsa Fraülein SS, comme tous les film Eurociné manque de moyens, mais il manque surtout de patate, de dynamisme, tant dans les scènes érotiques que dans les tentatives de scènes d'action.
La partie espionnage se déroule en pilote automatique, l'intrigue sentimentale à l'eau de rose entre le major et une jeune prostituée rallonge artificiellement la sauce et même Claudine Beccarie, qui vient cachetonner, peine à y mettre du sien.
Il reste Olivier Mathot, qui arrive encore à jouer correctement son rôle d'officier masochiste s'éprennant d'une jeune résistante. Une scène de flashback du front de l'Est improbable, mélange de stock shots et de plans sur le sus-cité Mathot caché derrière une arbre et une chanson parce qu'il faut bien se distraire un peu dans ce train :

Ad Lib

dimanche 12 avril 2020

Elle Suce à Genoux (1989)

John Love/Alain Payet à nouveau aux manettes pour un de ses derniers films Hard Crad en pellicule.
Ici le cadre hospitalier avec quelques pièces décorées en blanc (une cuisine ?) et une ambulance réformée servent de prétexte à enchaîner les scènes où Christine de B. domine son petit monde de son appétit dévorant (Un éloge permanent de Gilles Esposito à son encontre en témoigne dans plusieurs entrées du Bier) :




Quelques acrobaties dans une ambulance plus tard, c'est au tour de Jean-Paul bride, un autre fidèle d'Alain Payet d'entrer en scène et de découvrir quoi faire d'un tampon usagé lors d'un examen approfondit :

Elle Suce à Genoux, c'est finalement la rencontre au sommet des 2 monstres sacrés de la galaxie John Love, quand Jean-Paul Bride rencontre Christine de B, çà fait de la mousse :

Et en fait çà ne sera pas 2 mais bien trois bouteilles qui seront nécessaires pour fêter cela.
Un peu épuisant à regarder tant ils mettent du leur ces 2 là, mais leur enthousiasme nous permet de garder nos yeux grands ouverts.

vendredi 10 avril 2020

Elle mouille entre les Cordes (1988)

John Love/Alain Payet décline sa recette Hard Crad dans l'univers du Catch avec Elle mouille entre les Cordes. Pour explorer la face cachée de ce monde interlope et l'anatomie de ses quelques actrices sûrement recrutées au débotté, il s'équipe entre autre de JPA et surtout de Jean-Paul Bride.
Le gouailleur, ici vêtu d'une chemise rouge, fume cigarette à la main nous laisse à penser qu'il est le professeur Choron du porno sans concession.
D'ailleurs, ici, c'est le rouge qui domine : le mur des vestiaires, le rouge à lèvre des actrices, le soutien gorge de l'une d'elles.
Bride joue donc Ramirez, le manager chargé de redonner une seconde vie à un club de catch en perte de vitesse. Mais les moments de comédie pure sont vite éclipsés pour l'entrée en scène des artistes, arrive Ramirez aux prises avec la financière du club :


On ne s'en lasse pas.
Beaucoup de scènes de sexe donc, suivant le principe du genre mais Payet nous gratifie d'un léger combat improvisé pour les amateurs, et sous les encouragements de leur manager :


J'ai même eu l'occasion d'apprendre que le Double Nelson était une prise de catch avant d'être un groupe de rock expérimental. Comme quoi, "on s'instruit pendant qu'on se branle, y'a rien de pire que l'ignorance". Décidément, l'âme de Choron plane sur ce film.
Enfin, la performance de catch laisse place à une performance sexuelle où une batte est introduite à grand renfort de vaseline dans l'anus d'une concurrente :

mercredi 8 avril 2020

L'Éducatrice (1980)

Eva n'aime pas les hommes, elle vit une belle histoire d'amour avec Michelle (Cathy Stewart) et le peu qu'elle peut voir du comportement des hommes lorsqu'elle prend une pause dans les bois avec son collègue de travail la répugne:


Mais un jour, Michelle la laisse tomber pour un mec. Dans son errance, Eva rencontre un homme qui prendra tout le temps nécessaire pour lui faire apprécier l'hétérosexualité et le libertinage. Notre héroïne se voit développer une forte dépendance au sexe masculin et à la "semence de vie" :


L'habituel histoire d'initiation suit son cours dans l'Éducatrice. D'ailleurs le film aurait gagné à s'appeler l'Éducateur puisque l'on retrouve JPA en grande forme ici dans le rôle de l'inconnu qui initie Eva aux multiples formes de la sexualité libre. Il joue juste, notamment dans la scène où il fait l'amour avec Eva pour la première fois, les regards et les mouvements rappelant la légendaire scène avec le cheval et Brigitte Lahaie dans Je suis à prendre.
Quelques maladresses au montage, sur des scènes lancées trop tôt alors que les acteurs attendent un "action" avant de commencer à jouer, les plans explicites sont cependant intégrés de manière transparente dans le montage.
L'écriture, bien que niaise comme d'habitude pour ce genre d'histoire, montre une élégance certaine pour aboutir à l'inévitable partouze finale.
On notera aussi Cathy Steward avec un piercing au nez. En 1980, selon mes information, elle menait une vie de punk, et ce détail accessoire en fait une marque d'avant garde à mon sens.
L'Auberge de Montgé En Goele où une scène a été tournée semble toujours exister :
https://www.restoclub.fr/restaurants/ile-de-france/seine-et-marne/77230/montge-en-goele/26563-restaurant-l-auberge-de-montge-page-description.html
Bon appétit et n'oubliez pas de vous essuyer la bite en sortant des toilettes !

samedi 4 avril 2020

Éducation Anglaise (1982)


Avant de produire Dressage que j'avais bien aimé mais trouvé un peu sombre, un peu austère, Jean-Claude Roy a réalisé cet Éducation Anglaise à mon sens plus stimulant tant pour son érotisme léger (la scène du bain à l'eau chaude avec l'homme à tout faire qui reluque est magique) que pour sa façon presque inquiétante d'illustrer les pratiques du sado-masochisme qui ont court dans cette école où sont laissées les filles de bonne famille dont les parents veulent oublier l'existence dans cette France de la fin des années 30 commençant à être en proie au spectre de la Collaboration.
On suit l'arrivée de Sylvie, dont le père s'est donné la mort après avoir assassiné sa femme dans les bras d'un amant. L'oncle ayant récupéré cette encombrante gamine, il l'abandonne aux bons soins d'une école aux méthodes très rigoureuses. Il faut dire qu'à la base, l'oncle est un individu cynique et jouisseur :


Au fil de l'intégration de Sylvie dans l'école et de la description des turpitudes des pensionnaires qui passent le temps et se donnent du plaisir comme elles le peuvent, arrive une lectrice, amie de la directrice. Il s'agit en fait d'un homme en cavale interprété par un Jean-Claude Dreyfus très flippant dès sa première apparition de nuit dans le dortoir des filles.
Les malheurs de Sylvie iront en s'empirant, la directrice et son amant étant friands des supplices infligés aux jeunes innocentes. Un sale destin pour elle :

Jusqu'au jour où elle se retrouvera seule dans les bras de Georgina/Georges pendant que la directrice est en voyage à Paris, et là, les choses vont se retourner en sa faveur.
Éducation Anglaise est à la fois froid et lumineux, Jean-Claude Dreyfus est fascinant et tout le reste de la distribution assure le travail, on y croise même Brigitte Lahaie en servante pète-sec qui finira virée à coups de pompe dans le cul.
Chaque scène a une ambiance différente mais prégnante, parfois étouffante, souvent stimulante. Un des meilleurs films érotiques français qu'il m'ait été donné de voir.

samedi 28 mars 2020

l'Éden et après (1969)


Film d'Alain Robbe-Grillet, scénariste de l'Année dernière à Marienbad, et donc comme de coutume quand il prend la caméra, on sait qu'on va voir de belles choses mais on va sévèrement se faire chier. Même le générique donne le ton :

L'Éden et après est scindé en deux parties bien distinctes, la première se déroule autour d'une faculté, peut-être sur notre plan de réalité, où des étudiants bourgeois s'emmerdent:


Là, un homme mystérieux invite les jeunes à aller physiquement, concrètement au bout de leurs pulsions, de leurs expérimentations au moment où il est question d'assassiner Violette pour de rire afin de récupérer un tableau dont elle a hérité et dont la vente permettrait à ces jeunes désœuvrés de s'échapper.
Et puis la seconde partie, après que Violette ait retrouvé le corps de l'étranger au bord du fleuve se déroule en Tunisie, probablement dans le plan des phantasmes.
Là, Violette s'y retrouve sujette à la soumission et l'esclavage d'un peintre expatrié : l'homme mystérieux.
Puis à la fin, tout çà pour çà :

L'Éden et après est au moins agréable à regarder. Le bar de la première partie est une sorte de monde en vase clos, un labyrinthe décoré par Mondrian doté de très belles couleurs et de géométries intéressantes, quand à la la seconde, filmée probablement sur place avec ces habitations blanchies à la chaux et ces volets peints d'un bleu magnifiques méritent le visionnement de même que certains tableaux inspirés gentillement de Sade.
L'idée serait de mettre ce film sur un gigantesque écran pour décorer en fond à la maison, parce-qu'avec le son, il finit par être irritant.

jeudi 26 mars 2020

Écolières très Polissonnes (1980)

Un porno de qualité, léger qui laisse pas mal de place aux scènes de comédie jouées avec naturel. Alban Ceray incarne Mario, un petit coq, mariée à la fille d'un important notable d'une ville de campagne en pleine accession à un poste important.
Mais Alban s'ennuie avec sa femme pas bien chaude et trouve à assouvir son trop plein d'affection entre les cuisses d'Ariane, sa belle sœur (Cathy Stewart).
Entre en scène un vieil ami qui va faire chanter le mari adultère et demander 50 000 Francs. Mario demande à sa belle sœur de taper 100 000 francs dans les réserves familiales pour éviter le scandale. Mais la bonne de la maison a vu l'arnaque consistant à demander le double de ce qu'exige le maître chanteur.
Cette entourloupe, Mario la paiera du jus de ses couilles.
Très agréable à suivre, la succession des scènes de comédie et de sexe se fait naturellement, il y a de beaux moments d'amitié, et des moments plus sévères qui rappellent, allez, osons, Chabrol, à vouloir dépeindre les drame des petits bourgeois de campagne :



Je serais curieux de savoir où cela a été filmé, en Normandie ?
Le casting est parfait, les filles sont superbes notamment Cathy Stewart comme toujours et surtout la sublime Mika trop rare dans les productions Alpha France.

vendredi 20 mars 2020

Ecole pour Salopes très Spéciales (1983)


Les doublages sont improvisés et creux comme ceci pendant 57 longues minutes :


Cette fois, c'est Christopher Clark qui endosse le rôle d'Arsène Lupin autour d'une histoire de chantage pour un bijou offert par un bourgeois à sa maîtresse pendant que madame s'ennuie.
Les scènes de sexe s'enchaînent dans la médiocrité la plus totale, menée par des acteurs pas toujours au meilleur de leur forme, un des 2 ne bandera d'ailleurs presque jamais. La misère sur tous les plans.
L'humour est au ras de pâquerettes et pour essayer de tromper notre ennui on se cogne un bijoutier sûrement ravi du placement produit affuble en post-production d'un bel accent belge de merde :


"Ho la Place de la Comédie à Montpellier", c'est le seul sursaut de vitalité qui m'a traversé au visionnage de cette Ecole pour Salopes très Spéciales.

samedi 18 janvier 2020

L'Ecole des petites Baiseuses (1976)


Ce film est également trouvable sous le nom de 2 Slips ami-ami en VHS. Signé Jean Pardaillan, on retrouve en fait Alain Payet à la réalisation.
Dominique vit avec sa femme et sa jeune belle sœur sous le même toit. Inévitablement, il va craquer pour cette dernière et se retrouvera un peu perdu dans la façon de gérer cette situation sentimentale.
Le jour de son anniversaire, de nombreux convives se retrouve et l'ambiance s'échauffe jusqu'à tourner à la partouze générale : 

Il est à noter que le Bier, indique que dans cette cette, Gabriel Pontello se retrouve à sucer et se faire prendre par Carmelo Petix.
Après enquête auprès de Maître Bier (et merci à lui), il s'avère qu'il s'agit d'une erreur et que l'acteur est en fait le dénommé KIM, déjà avec Carmelo Petix dans "Véronique, nique, nique". Il porte ici la perruque portée par Pontello dans Véronique, nique nique, et d'autre part, Kim porte un bouc dans l'autre film.
Le voici ici dans la scène de partouze :
Ce moment de libertinage ne plait pas à la jeune Frédérique qui se sauve et semble ne plus vouloir voir Dominique.
Alors Dominique souffre...mais n'oublie pas de se faire pomper le dard :

Alain Payet n'avait peut-être pas encore entamé le genre sous l'approche Hard-Crad à l'époque (pas ou peu de dialogue, les films étant considérés comme des enchaînements de scènes de sexe direct), et c'est bien dommage car on s'ennuie devant cette Ecole des petites Baiseuses.
D'un côté c'est l'occasion de faire un peu de tourisme à Paris l'année de ma naissance, mais d'un autre, les scènes de baise entre Dominique Aveline et Cathy Stewart sont interminable enrobées qu'elles sont dans un écrin scénaristique très culcul la praline.