vendredi 25 août 2023

La Femme en Spirale (1984)



Quasiment le dernier film réalisé par Jean-François Davy. Pas un porno mais quelque-chose à mi-chemin entre la comédie sociale et le reportage...dans le milieu du porno, et oui, on ne se refait pas. Et çà marche bien, la Femme en Spirale est très intéressant, sous prétexte du refus d'une actrice de jouer dans un porno, elle accepte en revanche de prendre le stylo puis la caméra pour faire un film sur le sujet, après avoir parlé business avec le producteur :

L'une des grosses surprises du film vient de Nicole Segaud. Autant nous savions qu'Alban Ceray pouvait être très à l'aise dans les scènes de comédies, autant l'actrice, lorsqu'elle n'a pas à affronter de longues tirades trop écrites comme entendu précédemment s'en sort avec un étonnant naturel, quand on sait que dans le privé elle pouvait avoir des attitudes inquiétantes si l'on en croit la biographie de Richard Allan.

Et sa partition avec Piotr Stanislas en artiste rebelle vivant à ses crochets ajoute à la qualité du film.

Nous sommes au milieu des années 80, le DX7 est sorti et la musique nous le fait savoir, Jean-François Davy reprend sa formule d'interviews (jouées cette fois-ci) d'actrices de film pornographiques désabusées mais philosophes : 


La Femme en Spirale donne aussi le plaisir de voir le travail se faire sur un banc de montage pellicule, de se balader un peu dans Paris à cette époque et d'y croiser un Michel Caputo, poète du temps perdu : 


lundi 14 août 2023

La Femme-Bourreau (1968 - 1969)


Paris, fin des années 60, une femme jugée responsable des meurtres de prostituées est condamnée à mort. Pendant ce temps, un ancien de la guerre d'Algérie inquiété par des lettres de menaces rencontre une inspectrice lors de sa déposition. Les assassinats reprennent. Les deux vont disserter sur la viabilité de la peine de mort, l'enquête continue.

Une voix-off glaciale lit le bilan des victimes et appuie le déroulement de la vie des personnages :

La Femme-Bourreau,reposant techniquement sur l'école de la Nouvelle Vague est émaillé de chansons qui respirent la joie : 



Caméra portée, noir et blanc très contrasté et putain mais que Claude Merlin joue mal ! C'est une torture. L'action est délayée à l'extrême et se conclut dans une tirade psychanalytique poussive : 

 


68 minutes comme çà, vous pouvez vous l'épargner.