mercredi 27 décembre 2017

Désirs sous les Tropiques (1979)

Francis Leroi et son casting se payent des vacances (et un tournage) en Martinique. il y est question d'Axelle, une hôtesse de l'air qui part retrouver Phil, un auteur de polars à la petite semaine. Séquence tourisme et chanson romantique :

Il lui faut aussi découvrir la flore très particulière de l'île :

Au cours d'une sauterie organisée dans la villa qu'il habite, Clark, un riche propriétaire et joueur de poker invétéré anglophone vient provoquer Phil. Le défi prend place le lendemain à bord du voilier de l'anglais qui a déjà de toute façon gagné le concours de l'accent de merde :

...et je vous épargne celui des autochtones. Alors que Phil se fait plumer sur un coup de tapis, un deal est conclu avec Axelle (vous vous doutez bien duquel) :

L'affaire est faite, le lendemain, Clark s'étant bien vidé les couilles, les 2 mâles font la paix, Axelle pardonne tout à Phil et ...le jour de son départ fait demi-tour pour regagner la villa de son barbu d'amant.
Dans Désirs sous les Tropiques, on a l'impression d'assister aux Bronzés tirent leur crampe en Martinique, le côté documentaire "découverte du monde" en plus,  l'humour en moins.
Le film ayant été tourné pour une diffusion à 2 montages : en soft et en hard, les plans explicites sont mous et parfois montés n'importe comment, désamorçant le potentiel émoustillant de l'entreprise.
On retiendra juste un très belle scène de danse et de copulation sur fond de rituel vaudou de pacotille sur la fin impliquant Jack Gatteau bien trop discret.


samedi 9 décembre 2017

Le Désir et la Volupté (1972)

Ce film érotique, qui préfigure ce qui inondera des années plus tard les première parties de nuit sur les chaînes de la TNT et du câble commence et se termine par une petite chanson de Lydie Evans, ici en intégralité:

C'est l'histoire pourtant banale mais subtilement décrite d'un couple où Madame s'ennuie car c'était mieux avant :

Pendant que Monsieur se cherche et se perd, dans les clubs de strip-tease, entre les fesses de sa secrétaire...
Madame s'est peut être trompé dans son choix et aurait peut-être dû opter pour son ami de 30 ans, écrivain et philosophe à 2 sous à qui la chance commence à sourire. un cocktail est d'ailleurs organisé en son honneur avant son départ aux États-Unis :

Mais c'est finalement sur sa décoratrice d'intérieur qu'elle jettera son dévolu, pour ce qui sera sa première expérience homosexuelle.
Chaque personnage est finement caractérisé, de la domestique au parlé franc en passant par la secrétaire bonne poire :

Et si les acteurs sont loin d'être à la hauteur, l'écriture est pleine de tension, servie par une réalisation sobre mais très efficace pour le genre.
Agréable dans le genre.

mercredi 1 novembre 2017

Le Désir en Ballade (1989)

Le Désir en Ballade est un film homo de Cadinot parmi les plus monotone de sa production. Et c'est dommage parce-qu'on était parti sur une peinture très lutte des classes entre 2 frangins et le petit personnel de la maison :



Mais dès que le frère brimé décide de tailler la route pour se faire culbuter au fil des rencontres sur les chemins de campagne, les scène de baise se suivent métronomiquement et sans plus grand enthousiasme ou réflexion sur le parcours du gars.
Quelques métier du terroir son présent la queue à la main et quand le maraîcher annonce qu'il reviendra avec des courges, la scène suivant atteste qu'il ne disait pas çà pour déconner :

samedi 2 septembre 2017

Des Filles possédées du Plaisir


Marylin Jess consulte un mage pour retrouver sa copine :


Tout le film sera illustré d'une musique synthétique très cheap, à base de vieille boîtes à rythme et d'imitations de moogs maladroites.

Alors en route pour les stocks shots du Machu Picchu, une fois arrivée avec l'aviateur dans une résidence de proche banlieue...du Machu Picchu, donc, ils vont baiser avec la copine retrouvée, la servante et le maître des lieux qui concourt à l'accent de merde international.

Rien d'autre à dire sur ce film médiocre, mal éclairé et tout en post-synchro.

samedi 5 août 2017

Derrière le Miroir sans Tain (1982)

Un écrivain à la peine (Alban Ceray) se voit confier la commande d'un roman érotico-pornographique pour se refaire, une cassette lui est livrée en source d'inspiration :

Seulement cela ne lui suffit pas, alors arrive Françoise l'amie du couple qu'il forme avec Agnès, sa femme. Mise au courant de la mission de l'écrivain, elle leur raconte une de ses dernières séances chaudes :

Ceci avant de proposer de mettre en place chez eux un système de miroir sans tain donnant sur la chambre d'amis. Chacune des 2 filles allant draguer à son tour pour fournir de la matière première à l'écriture du roman :

Et les scènes de s'enchaîner à une vitesse métronomique comme annoncé dans le Bier même si je m'attendais à beaucoup plus ennuyeux que cela.
Il est vrai que les acteurs n'y mettent pas forcément du leur et la majorité des scènes se déroule sur un lit circulaire rotatif, où l'on s'amuse à deviner les techniciens le faisant tourner hors-champ (je ne pense pas qu'il fut mécanisé).
On note par contre un doublage aberrant que ce soit pour la voix d'Alban, ou encore un record d'accent de merde lorsqu'apparait la fille noire débauchée pour quelques minutes :

Et je vous épargne celui de Cathy Ménard en mode garçonne.

jeudi 25 mai 2017

Le Dernier Tango à Paris (1972)


Je suis pourtant né en 1976, mais le Dernier Tango à Paris de Bertolucci au début des années 80 faisait toujours figure de film scandale 10 ans plus tard, avec la Grande Bouffe. Il avait d'ailleurs bénéficié d'une diffusion sur l'une des 3chaînes de télé de l'époque assorti du carré blanc.
Il oscille entre le film érotique très sombre où le personnage incarné par Marlon Brando traîne son mal-être et le film d'auteur sur le tard bien tarte, au point que c'en est embarassant :


Paul a perdu sa femme, elle tenait un hôtel, elle s'est suicidée d'une manière pas bien propre sans laisser d'explication :

Il rencontre une jeune fille lors de la visite d'un appartement et c'est le coup de foudre charnel. Ils décident de ne se voir que dans l'appartement visité, uniquement pour des moment de relation sexuelle et aussi pour parler de cul :

Mais ce ne sera pas le seul sujet traité par le film, Bertolucci tape aussi sur les monsieurs madame tout le monde, futurs adhérents du club des petites vieilles qui ont peur des arabes, électeurs du Front National, et des futurs pères de famille propres sur eux, cible du marketing qui s'abattra sur eux de la manière la plus sauvage qui soit 20 à 30 ans plus tard.


Çà va peut-être paraître sacrilège, mais le film a mal vieillit, et on peut rêver d'un remake (oui oui) plus explicite, qui impliquerait des acteurs aux moins aussi bon que Marlon Brando et Maria Schneider (et consentant cette fois, la scène de la sodomie au beurre ayant été tournée dans des conditions apparemment crapuleuses), se débarrasserait de la partie avec le petit-ami de l'héroïne mais qui garderait la même patine visuelle, orange-marron bien sale.

vendredi 5 mai 2017

Dépucelages (1978)

Excellent film porno de la fin des années 70 ou l'on regrette que la prise de son n'ai pas été faite en direct sur le plateau car je suis sûr que les acteurs (notamment Alban Ceray et Richard Allan) auraient assuré le jeu avec plus de naturel que la post-synchro. Ici, Alban joue donc un directeur d'hôtel qui ne prend en pension que des couples de jeunes mariés, pour mieux les espionner avant de les mélanger entre eux et avec l'aide de son personnel :



Jeux de miroir, voyeurisme :


L'Hotel des fantasmes donnes des plans très travaillés, notamment lors de la surveillance en dessus permettant de voir l'action se déroulant dans 3 chambres contigues.
C'est agile au point que le pornophile averti constatera que Patrick Aubin brouille même les cartes au niveau de ses acteurs, Lillian Lemieuvre (Mme Allan à la ville) se présentant à l'hôtel comme la femme du personnage joué par Dominique Aveline, et qu'elle finira dans les bras de l'homme de l'autre couple, Richard Allan/Lemieuvre.

dimanche 30 avril 2017

Les Démons (1972)

Jess Franco nous fait un film à cheval entre le film d'inquisition quand une femme accusée de sorcière jette une malédiction sur les responsables de sa condamnation à mort :

Et le film de nonnes car les 2 filles de la sorcières sont retrouvées dans un couvent. L'une d'elles est particulièrement chaude:


Franco, dans ce Démons qui se regarde comme on feuillette une BD Elvifrance aux multiples rebondissements scénaristique en profite pour bouffer du curé, histoire de bien faire comprendre que le mal est toujours ailleurs que là où le doigt inquisiteur pointe :

vendredi 3 mars 2017

Ta gueule, je t'aime ! (1980)

Livré avec le superbe livre "Brigitte Lahaie, les films de culte", Ta gueule, je t'aime est une comédie navrante légèrement érotique comme il s'en faisait à la pelle à cheval entre les années 70 et 80.
Il s'agit ici d'un mec un peu lourd qui embarque une actrice mais qui se retrouve en rade chez un vieux copain de caserne qu'il n'avait pas vu depuis des années.
Il se retrouve donc dans cette grande maison de petit bourgeois où madame s'ennuie, la fille est sérieusement dépressive (et il va bien falloir faire quelque-chose), pendant que la femme de ménage, nymphomane, saute sur tout ce qui bouge et Ingrid (Brigitte Lahaie), suédoise lesbienne se balade tout le temps à poil.
Petite chanson de générique d'ouverture :

Puis chacun va devoir trouver chaussure à son pied ou se découvrir, se redécouvrir dans le bordel ambiant, la grosse surprise étant quand même l'orientation sexuelle d'Henry, le généreux copain de caserne :

Il faut être de bonne composition pour accorder l'attention au film tout au long mais on a vu déjà bien pire dans le genre. Et puis il y a Brigitte...

mardi 24 janvier 2017

Suprêmes Jouissances (1977)

Là, on peut parler de vrai classique du porno des années 70. on y voit Brigitte Lahaie encore brune et 2 de ses copines décider de s'émanciper de leurs mecs qui sont de bons gros connards :

D'autant qu'une fois entre elles, au boulot c'est pas la joie non plus et elles se font proprement exploiter jusqu'au pétage de plomb :

Et forcément, au bout d'un certain temps, l'argent vient à manquer et il faut bien trouver une solution :

Alors Belles d'un Soir (le nom de la version soft de Suprêmes Jouissances) totalement phallocrate ?
La question reste posée, et peut aussi se demander dans quelle mesure l'équipe au commande (la grande artillerie du porno français des 70's : Claude Mulot, Kikoïne au montage, Francis Leroy à la production) joue à fond la carte bête et méchante d'Hara-Kiri qui innervait complètement la création populaire de l'époque, accent à la con inclus :

vendredi 20 janvier 2017

Les Démoniaques (1973)


Probablement le film de Jean Rollin qui allie l'érotisme le plus appuyé à la violence au sein d'un univers fantastique (et poétique, toujours : y'a un clown).
Ici çà se passe en bord de mer ou un groupe de malfrats des bateaux échoués laisse 2 jeunes filles pour mortes. Mais celles-ci se relèvent et croisent le diable dans des ruines attenantes qui leur proposera le pouvoir de se venger.
L'ambiance, Serialesque d'après le Bier, rappelle aussi beaucoup les fumettis (BD pour adulte italiennes) de par le mélange évoqué plus haut et les personnages hauts en couleur et crapulerie :

L'action alterne entre bord de mer, une taverne pauvrement peuplée et de magnifiques ruines de basilique belge. La taverne semble être le point central où tout ce petit monde se croise et la patronne n'hésite pas à pousser la chansonnette au mauvais présage :

Tout cela est très beau pour qui s’intéresse au travail de Jean Rollin, les acteurs donnent de leur personne, mais leur jeux est comme souvent, bien trop appuyé au point que la superbe Joëlle Coeur suscite la gêne tant elle est mauvaise quand elle pique sa crise :

samedi 7 janvier 2017

Les Demoiselles de Pensionnat (1976)

Un petit polar franchouillard un peu érotique où l'on suit le démantèlement d'un réseau organisé internationalement pour la traite des blanches. Et çà y va des traquenards et différents crimes un peu alambiqués :

Dans Les Demoiselles au Pensionnant, on croise en chemin Karine Gambier qui joue une adolescente qui décide de se prostituer ponctuellement avec sa copine pour se faire un peu de blé :

et de tomber dans les mailles du réseau. Là, elles sont mis stage dans un "pensionnat" près d'Orly où sont prodigués des cours de prise en main du client particulièrement surréaliste.
La police remonte doucement la filière pendant que les affaires se mettent en place avec des clients du sud, en partenariat avec la mystérieuse Carla qui a pourtant l'habitude de faire cavalier seul :

c'était l'époque où les brigades mondaines intéressaient le chaland tant à l'écran que dans la littérature de gare.