vendredi 27 décembre 2019

Échange de Partenaires (1976)

Un couple qui bat de l'aile invite un autre couple à passer quelques jours de vacances dans leur maison à Deauville.
Les 2 invités, fraîchement mariés font exploser leur bonheur écœurant au regard de leurs hôtes.
Un jour, la sœur de la maîtresse de maison débarque :

Une fille libre qui adore foutre la merde chez les gens bien rangés. C'est d'ailleurs en s'envoyant son beau-frère que la situation est devenue tendue dans la maison.
Maintenant, elle se donne pour mission de se taper le jeune marié invité...et elle va y parvenir.
Chez Claude Mulot, la baise est souvent triste dans la tête des protagonistes mais toujours troublante à l'image.
Échange de Partenaires, c'est l'occasion de visiter un peu Deauville et de voir Karine Gambier dans un des rôles fait pour elle, comme dans Luxure de Max Pécas, son regard noir et sa froideur qui autre part laisseraient insensible font ici un malheur.
Le porno n'est pas joyeux, la scène avec les motards, dans son procédé, rappelle celle avec les éboueurs dans Mes nuits avec Alice, Pénélope, Arnold, Maud et Richard également de Claude Mulot. Visage de la fille on plongée avec les bites autour. Contre-champ sur le regard des mecs en train de se branler en contre-plongée.
Le doublage est réjouissant de paillardise idiote :


vendredi 6 décembre 2019

Echange de Femmes pour le Week-end (1985)

Madame trompe son mari avec son Claude, son amant, et souhaiterai passer le week-end dans le chalet familial avec lui. Monsieur trompe madame avec sa secrétaire et prétexte un voyage à Londres pour l'emmener....dans le chalet familial en week-end.
Et c'est parti pour un gros vaudeville qui tache pour un porno proposant quelques scènes de chassé croisés sur fond de quiproquos pas fins :


Et quelques belles scènes en plein air, notamment la belle partouze finale au sommet d'une montagne encore partiellement enneigée.
Il semble qu'un arc impliquant les enfants du coupe souhaitant aussi rejoindre le chalet n'ai pas été développé malgré son introduction, en tout cas dans le montage VHS.

samedi 23 novembre 2019

Les Ébranlées (1972)


Film de Jesus Franco, les Ébranlées suit Al Periera, personnage de détective précédemment incarné par Eddie Constantine, ici par Howard Vernon, puis plus tard par Jess Franco lui-même :

En parallèle de sa nébuleuse enquête, le détective cherche surtout à se trouver lui, et pour cela souhaite pénétrer la chambre du vice, aidé par Valentina, son ancienne maîtresse strip-teaseuse :

En fait d'enquête, on suit surtout les errements de ce détective médiocre manipulé de bout en bout, faible et aveugle. Les personnages croisés, les femmes (plus ou moins) ont bien plus leur destin en main et ce sont elles qui émettent les hypothèse sur les 2 plans (l'avancée de l'enquête et la quête sexuelle) :

La seule copie domestique des Ebranlées est de très mauvaise qualité, de nombreux sauts de coupures, un recadrage pénible et des couleurs baveuses ruinent le visionnage, notamment lors de la scène de la chambre rouge, ici illisible mais qui devait bien claquer sur la pellicule d'origine.
Enfin, il est important de noter la première apparition d'un transexuel en la personne de Glenda Allen devant la caméra de Franco :

samedi 26 octobre 2019

L'Eau à la Bouche (1959)



Comédie légère qui a tout d'abord permis à Serge Gainsbourg de présenter une de ses premières chansons :


Le film commence comme il se termine :



4 jeunes bourgeois, probablement de la même famille que Christine Boutin car on compte des frères supposés, des cousins et cousines, se réunissent dans un château de province suite au décès d'une vieille tante pour prendre connaissance de l'héritage.
Lors de la nuit suivant l'ouverture du testament, l'alcool et le désœuvrement aidant, les intrigues amoureuses vont bon train jusqu'à des coucheries sans conséquences.
Si les personnages des héritiers sont sans relief, en revanche, c'est une autre paire de manche du côté des domestiques. César le valet interprété par Michel Galabru et surtout la nouvelle servante, Prudence, jouée par la toute jeune Bernadette Lafont brûle la toile de son assurance et sa volubilité. Un régal.


Et elle a fort à faire face à un César qui ne pense qu'à çà :

Au petit matin, avant un petit drame, tout le monde aura quand même réussi à tirer son petit coup.
Elle est pas belle la vie ?

samedi 28 septembre 2019

Le Droit de Cuissage (1979)


Film d'initiation, voir de dressage de femme mariée dans les habituels appartements parisien qui se distingue peu des œuvres du même types sortis à la même époque.
Vincent (Richard Allan) aimerait bien que sa femme (Élisabeth Buré) soit un peu plus délurée :

d'autant que les amis qu'ils ont l'habitude de convier lors de leurs soirées s'adonnent au libertinage sans réserve.
Alors Vincent va se lancer dans un coup monté avec la complicité de son meilleur ami (Gabriel Pontello) et le voisin (Dominique Aveline) pour faire accepter à Geneviève les nombreuses pratiques qu'elle s'interdisait jusqu'alors avec son mari.
Un peu de philosophie de mec de boudoir pour justifier la démarche :

Élisabeth Buré donne beaucoup de sa personne dans Le Droit de Cuissage, passant d'un mâle à l'autre sur fond de musique un peu funk avec grosse ligne de basse omniprésente.
Et toujours le ton très détendu des rapports aux sexe de ces années là :

Un film pas inoubliable si ce n'est pour la tension que Claude Bernard-Aubert a très bien su faire ressentir lors de la scène de la première soirée.

mardi 3 septembre 2019

La Drogue du Vice (1963)


Polar du début des années 1960, la Drogue du Vice est surtout l'occasion de voir jouer Jean-Pierre Kalfon et Michel Lemoine tous deux très jeunes, dirigés par José Benazeraf tout en froide austérité comme bien souvent.
Heureusement, on y retrouve le ton populaire de ces années là au détour des drames qui se nouent entre les petits truands de la nuit :

Quelques poitrines sont affichées à une époque où il était difficile de montrer quoi que ce soit au cinéma, mais ce sont surtout les regards en gros plans de ces dames, Yvonne Monlaur et Sylvie Bréal en tête qui incendient l'objectif.
La musique jazz permanente de Chet Baker sert de tapis sonore aux questionnements de tout ce petit monde quand à leur avenir social pas bien lumineux :

samedi 10 août 2019

Dressage (1985)

Je me rappelle très bien de l'affiche de Dressage de Pierre B.Reinhard restée placardée quelques semaine à sa sortie en salle à la Charité sur Loire sur le chemin de l'école. Maintenant que je l'ai vu, je l'imaginais plus enlevé, enfin peut-être plus animé et lumineux que çà.
Ici, un riche libertin lors d'une journée frivole, décide de lancer quelques défis avec ses convives pour donner un bon coup de pied dans la fourmilière bourgeoise et morale locale :

Dressage va donc alterner entre l'histoire de famille qui tourne mal où une gouvernante, fille cachée d'un notable, va pervertir la nouvelle descendante de son père qui a refusé de la reconnaitre et celle d'une perceptrice chargée de l'éducation d'un grand benêt mais qui n'aura comme objectif de compromettre son pourceau de père dans une affaire de cuisse.
Une bonne ambiance de raciste colonial règne d'ailleurs chez ce dernier, lecteur assidu du journal "Je suis partout" de sinistre mémoire :

Initiation au sado-masochisme pour le fils, dévergondage poussant presque à l'inceste pour la fille, on est dans un film d'éducation pépère :
 
La réalisation est soignée. Les intérieurs semblent être tournés en lumières naturelles restent lisible.
La plupart des acteurs tiennent la route, on notera d'ailleurs la présence de Pierre Doris en valet vicieux balourd et hypocrite.
Enfin, comment ne pas apprécier un film qui tire sur la bourgeoisie d'époque et conclut en rapellant un message essentiel :

vendredi 2 août 2019

Draguse (1975)

Un journaliste en dèche est hanté par d'étrange cauchemars où une femme onaniste et semblant pratiquer la sorcellerie vient le titiller :

Pour se remettre un peu à flot, il accepte, sur les conseils d'un éditeur de rédiger des livres érotiques. Seulement le gars n'est pas très porté sur la chose, pas comme sa femme qui serait bien d'accord pour lui donner un coup de main :

Il part alors s'isoler dans une grande maison qu'il loue, mais une fois en place, il se passe des choses étranges. La femme de ses cauchemars semble rodée et une soit-disant secrétaire envoyée par son éditeur, viendra lui décoincer la libido et l'imagination. Seulement, son éditeur affirme ne lui avoir envoyé personne.
Étonnant mélange de fantastique et de légère pornographie saupoudré d'humour un peu franchouillard pour ce film porté par Olivier Mathot qui nous vaut, le temps de quelques sketches de mise en situation, un petit florilège d'accents de merde :


On regrettera juste une photographie trop sombre dans les intérieurs.

mercredi 29 mai 2019

Douce Violence (1961)

Bon, d'abord, vous n'échapperez pas à la chanson de Johnny qui ouvre le film :

Saint-Tropez, Max Pécas filme une bande d'ados plein de thunes qui se cherchent et peinent à se trouver :

Le drame, quoi...
Il y a des jeux de l'amour, des rites initiatiques, l'exclusion d'un bougon de la petite meute de gamins pourris, un bateau qui flambe...du ski nautique et encore des chansons :


Mais heureusement, il y a Elke Sommer, magnétique.

mercredi 1 mai 2019

Douce Pénétration (1975)

Jean Rollin et le fidèle Bouyxou soignent un peu plus que d'habitude ce Douce Pénétration que l'on trouvera aussi sous le nom de "Gode Story", sous le patronage que Jean-Paul Bride qui ne figurera à l'écran que quelques seconde sans laisser libre court à son art de la parole salace.
Une écrivaine s'isole dans une maison de campagne proche d'un hôtel pour écrire un livre érotique.
Elle tente tout d'abord de s'inspirer par ses propres moyens :

Puis, sur l'idée des 2 femmes de chambre, elle décide de détourner les touristes en passage à l'hôtel du coin pour proposer le même service, le libertinage en plus.
Les parties de jambe en l'air s'enchaînent alors. Au fil des rares dialogues, on touche parfois le point Rollin :

Si il faudra qu'un jour je me penche sur le cas des soeurs Catherine et Marie-Pierre Castel qui jouent les femmes de chambre, il est à noter que le couple noir copule à part et n'est jamais mélangé aux autres acteurs, même dans les scènes de partouze.

lundi 29 avril 2019

Doubles Pénétrations (1977)


En voilà un que ne goûteraient sûrement pas les associations féministes tant Doubles Pénétrations n'y va pas avec le dos de la cuillère dans ses dialogues concernant le sujet du viol :

Pourtant, il est ici question de 3 filles vivants en autarcie et bien décider à prendre le pouvoir sur leur vie sexuelle et celle de malheureux gars qui passent par là, dont un écrivain joué par Richard Allan (dont les dialogues semblent doublés par quelqu'un d'autre) :

Les 3 minettes n'ont vraiment pas froid aux yeux et le ton du film est très léger, se permettant parfois des jeux de mots navrants :

Malheureusement, l'action ne suit pas. Les scènes de sexe sont fastidieuses, par exemple, la partouze sous bâche plastique est bordélique et sans intérêt à l'image (les acteurs et toute l'équipe ont dû en baver en plus).
A la limite, la dernière scène d'orgie au milieu de plantes domestiques sur fond sonore de chants d'oiseaux est plus sympa mais ne sauve pas l'ensemble d'un certain ennui.

lundi 15 avril 2019

Dossier Prostitution (1969)

Document fiction adaptant le livre éponyme, Dossier Prostitution est traversé d'un commentaire dont la voix et le ton m'ont immédiatement rappelé la fin de la version française des Seigneurs de la Route (aussi connu sous le titre de La Course à la Mort de l'An 2000):

Marthe Richard, la vraie, instigatrice de la fermeture des maisons closes vient même témoigner de ce qu'elle a pu constater lors de la mise en place de sa loi :

Puis s'ensuivent nombre de témoignages rejoués le temps de saynètes plutôt bien faites, des années avant Bernard de la Villardière qui n'a rien inventée:

Une des prostituées s'est même déclarée macroniste avant l'heure :

Cependant, l'ensemble tient la route, suit à peu près la structure d'enquête de la source papier, quoique l'impasse soit faite sur les détails sordides de certaines punitions faites par les souteneurs (blessure au couteau à sucre pour laisser d'irrémédiable marques sur les visages, passage à l'oral à la chaîne pour convaincre les plus récalcitrantes), le pic du sordide dans le cas du film s'arrêtant là :

Enfin, les dernières séquences de recrutement n'ont évidemment pas une once d'authenticité bien que le naturel avec lequel les filles jouent soit bluffant, elles préfigurent cependant le style casting couch et les méthodes chères à Pierre Woodman qui exploseront sur le Net 40 ans plus tard.

vendredi 12 avril 2019

Dortoir des grandes (1984)


Film érotique propre mais sans réelle saveur de Pierre Unia.
Une donzelle quitte sa famille de débauchés bourgeois et intègre un pensionnat ou les fille s'initient évidemment aux plaisirs du touche-touche et du voyeurisme.
Intrigue sentimentale de bas-étage  avec la surveillante du dortoir et final sur les île en compagnie d'un jeune homme symbolisant le droit chemin que l'héroïne recherchait.
Certaines scènes de saphisme, bien que prudes sont assez belle. On retiendra surtout l'apparition du groupe les Porte-Mentaux que la génération Top 50 a connu avec son titre un peu rock/pop vaguement new wave "Elsa Fraulein". Sauf qu'en 1984, il s'agissait d'un groupe de punk.
Eeeet oui :

samedi 9 février 2019

Dora...la Frénésie du Plaisir


Dora...la Frénésie du Plaisir est un film Hustaix et a peu de choses près, on a l'impression de regarder un film Eurociné avec des inserts hard, quoique les scènes explicites soient authentiques.
Film d'amour dans la brousse, enchaînant l'intrigue principale sûrement tournée aux alentours d'un camping au bord d'un étang boisé et des stocks-shots de films de chasse en Afrique, traite le thème, très rare pour l'époque, de l'homme qui aime nettoyer sa femme avec sa bouche après qu'elle ait été prise par un autre.
L'homme en question est joué par Olivier Mathot qui, accompagné de sa femme, loue les services d'un chasseur blanc pour organiser son safari.
Olivier et son équipe en veulent après un éléphant touché précédemment mais qui a tué un pisteur dans sa charge.
Pendant ce temps, Dora, amoureuse d'Olivier le chasseur, sent ce dernier lui échapper.
Beaucoup d'emprunts un peu partout. L'origine des goûts sexuels particuliers du client sont évoqués par des flashbacks impliquant la scène de viol initial de sa femme d'alors.  La musique semble sortir d'un Disney :

Et évidemment, qui dit film de brousse et post-synchro, dit accent de merde :

Pour retrouver Olivier entre ses bras, entre ses cuisses, Dora fait appel à un sorcier vaudou et le sort jeté lui vaudra une crise de démence dans le camp sous l'orage :

Et une fois le grappin mis sur l'être aimé retrouvé, il est trop tard pour échapper à sa rage de jouir (attention, çà crie fort) :

Le film est original, agréable à suivre et le franc parler d'une Dora possédée et avide de sexe est un  plaisir pour les oreilles même si la pornographie n'en est pas le point central.

jeudi 17 janvier 2019

La Donneuse (1975)


La Donneuse est un drame érotique familial sur l'impossibilité d'avoir un enfant, seulement c'est écrit, réalisé et joué par Jean-Marie Pallardy alors la couleur est donnée dès les premières lignes de dialogue :

Oui, on ne fera pas dans la finesse. Jean-Paul, cadre industriel talentueux, est marié avec la fille du patron de son usine, Françoise. Mais les tests médicaux sont formels : Françoise ne pourra jamais enfanter. François veut à tout prix une descendance alors ils se portent vers la solution de la mère porteuse, légale en Hollande.
La réalisation est un peu faite à la truelle, à grand coup de zooms et de mixage son approximatif à tel point que l'on s'entend parfois gueuler par-dessus une musique d'illustration très envahissante. Faut dire qu'elle est tellement belle et met tellement les sentiments des personnages en valeur hein ?

François/Pallardy veut savoir qui est la mère porteuse, il part une nuit à Amsterdam à sa rencontre, et inévitablement, tombe amoureux de Willeke, tiens d'ailleurs Rutger Hauer fait une apparition derrière son bar. Le "héros", monologue énormément en voix off :

Il y a un côté Patrick Sébastien époque t'M derrière Pallardy avec ce côté humaniste/épicurien pachydermique. Côté écriture aussi çà pèche, avec des incohérences dans le rapport temps/distance dans les aller/retours France-Amsterdam et les départs en vacances aux Caraïbes. Mais c'est l'occasion de voir des paysages et de philosopher sec :

La fin, comme le reste du film d'ailleurs, est dramatique. Du 100% Pallardy.

mardi 15 janvier 2019

Don Juan 73 (1972)


Si Don Juan était une femme, Roger Vadim nous refait le classique presque à l'envers dans des décors d'époques 70s au milieu d'accessoires et d'ambiances kitchissimes. Il n'a pas fait Barbarella pour rien.
Et tout le long du film, Jeanne (Brigitte Bardot) s'attache à conquérir des hommes, chaque victime étant un défi pour satisfaire son égo :

Et bon sang comme il me semble qu'elle joue mal, jusqu'au moment où elle se prend des claques par un mâle un peu plus dur que les autres (Robert Hossein) où d'un coup, elle est convaincante :

Le film est en flash back sous forme de confession auprès de son cousin de prêtre (sur lequel elle a déjà mis la main, un peu d’amoralité supplémentaire ne fait jamais de mal) car à ce petit jeu, une des victime de Jeanne y laissera la peau :

Il est d'ailleurs intéressant de noter que c'est un saltimbanque qui meurt pour elle, et pas un des hommes d'affaires ou un notable qu'elle a l'habitude de fréquenter. Ceci dit, la scène de suicide est très belle.