vendredi 23 avril 2021

Et Dieu...créa la Femme (1956)


Le temps n'aidant pas, difficile d'aborder un film avec Brigitte Bardot sans préjugé. Erreur, dans Et Dieu...créa la Femme, elle incarne à la perfection la femme très jeune qui fout le bordel dans la tête et le caleçon des mâles. 11 ans après la fin de la seconde guère mondiale une autre libération doit se mettre en place, celle se faire ce que l'on veut sans vraiment savoir ce que l'on veut. Et c'est bien tout le problème de Juliette, jeune orpheline dont le comportement oisif et volage fait scandale dans toute cette ville de la Côte d'Azur.


Parsemé de dialogues parfois pesant du fait de l'époque (et de ce que Vadim avait probablement en tête) certaines répliques qui font mouche.

 

Je n'ai mis d'extraits audio parce que je pense qu'il faut voir le film en entier pour bien se rendre compte comment Brigitte Bardot peut, avec ses intonations de gamine capricieuse et nonchalante balancer des répliques piquantes qui sonnent pourtant le plus naturellement possible.

J'avais mal préjugé.


samedi 17 avril 2021

Estivantes pour Homme seul (1978)


Dispositif minimal, 2 hommes, 2 femmes et la montagne. Un autre homme incapable de prononcer la moindre parole les observe. Estivantes pour Homme seul use des mêmes recettes que le slasher dont les codes ne sont pourtant pas encore établis. Étonnant.

A l'issue de la première nuit, une des 2 filles, la plus frigide, a disparu, ce qui casse un peu l'ambiance déjà pas folichonne entre les amis :

L'homme sauvage met ensuite la main (et pas que) sur la deuxième fille qui ne demande pas son reste et apprécie la rencontre : 


C'en est trop, il faut trouver un moyen pour coincer le forcené, là les 2 gars imaginent un plan qui devrait se dérouler sans accroc : 

S'il est simple dans son déroulement, ce petit film n'en est pas moins efficace. Les acteurs mauvais comme des cochons dans les scènes de comédie donnent de la personne et il est étonnant de voir Gabriel Pontello d'habitude en Julien Lepers de la baise transformé ici en brute en peau de bête ahanant tant qu'il peut.

samedi 10 avril 2021

Estelle et Flora (1978)


Encore une belle petite pièce de Pierre Unia. Estelle est vendeuse dans une boutique d'art pour le compte d'un gros patron moustachu et lourdingue. Pour répondre à la demande croissante d'art primaire, avec son amie Flora, elle se fait offrir des vacances en Côté d'Ivoire mais son chef leur met aux basques un détective manquant de discrétion.

Le film est frais, léger, on sent comme une envie de donner un ton naturel diamétralement opposé aux films d'éducation de femme dans des appartements bourgeois, et çà fait du bien.

Je confirme les dires de Gilles Esposito dans le Bier, Barbara Moose est très choupi dans le rôle de la copine Flora.

Laurent Voulzy y a assuré 2 illustrations sonores, mais rien de notable.

J'ai par contre mis le doigt sur un accent non identifiable lors d'une scène de sexe par téléphone interposé, si quelqu'un peut m'aider...