vendredi 1 mai 2020

Emmanuelle (1974)

Classique parmi les classiques des films érotiques. J'ai cru comprendre (moi je n'y étais pas, je n'étais ...même pas né) que la sortie d'Emmanuelle a sonné comme une révolution dans l'imaginaire sexuel des français voire des habitants de pas mal de pays. Je me rappelle surtout que nombre de personnes de l'âge de mes parents avaient "déjà vu un film porno, savait très bien ce que c'était et quand on en a vu un, on les a tous vus", mais qu'au fil de la conversation, ces personnes averties n'étaient capables de sortir comme titre de film ....qu'Emmanuelle.
1 an après sa sortie, les écrans de cinéma allaient ruisseler de sperme et de cyprine, verraient des bites parcourir des milliers de kilomètres dans des bouches humides et des chattes poilues.
La chose qu'on ne peut pas enlever à ce film, et on va commencer par là, c'est sa musique, composée par Pierre Bachelet :


Ses paroles ont toujours été bien mièvres mais il aura toujours eu un sens accrocheur pour les mélodies (on en reparlera quand on abordera Gwendoline, par le même réalisateur). Par ailleurs, on se rappelle de ses pérégrinations épatantes dans la musique électronique planante tendance Berlin School dans Collections Privées . Il remet le couvert ici, lors d'une belle séquence aquatique, évoquant plus cette fois ci le grec Vangelis dans sa période expérimentale :


Mais revenons au film.
Emmanuelle rejoint son mari en Thaïlande. Celui-ci a une conception "moderne" du couple :


Mais rien que ce personnage d'ambassadeur moustachu donne l'impression d'être devant un nouvel épisode d'OSS117 avec Jean Dujardin croisé avec le film d'initiation, type d'histoire qui sera repris à l'envie dans la vague porno-érotique des 10 années qui suivront.
Colonialisme latent (annonçant le nouveau colonialisme par le tourisme), tout ce petit monde bien portant s'ennuie et passe le temps comme il le peut à se raconter ou vivre ses aventures sexuelles se voulant libres ou légèrement décadentes pour des bourgeois de cette engeance :

Après avoir fuit avec une archéologue dont elle est tombée amoureuse, Emmanuelle finira le parcours initiatique déjà tracé pour elle dans le sillage du vieux Mario débitant ses aphorismes tenant de la philosophie de boudoir à 2 balles. A ce titre, la scène dans la fumerie d'opium est interminable :


J'ai souvent lu, même dans des articles d'aujourd'hui, qu'Emmanuelle avait été un grand moment cinématographique pour l'émancipation sexuelle des femmes :


Et bien démerdez-vous avec çà, mesdames. Moi je retourne à mes squirting-gangbangs.

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