samedi 25 avril 2020

Émilienne (1975)

Film érotique tourné sous le patronage d'Eric Losfeld pour lequel j'ai pourtant beaucoup de respect et d'admiration, les premières scènes de dialogue laissent pourtant craindre le pire :


Ho purée, le malaise ! Tout le monde joue tellement mal ici qu'on espère que çà ne sera pas comme cela tout du long. Ce sera malheureusement le cas, alors il ne nous reste plus qu'à nous concentrer sur la musique de Nino Ferrer, très dans l'air du temps, vaguement psychédélique, pop et surtout sombre :

On note aussi l'intervention ponctuelle de quelques nappes de string machines du plus bel effet.
Mais le film continue de se dérouler. Monsieur a une jeune maîtresse qui va séduire Madame, galeriste, pour tenter le ménage à trois et se rapprocher de son amant.
Les "deux semaines de bonheur à trois" sont introduites par une fête entre eux que l'on espère être le point culminant de la médiocrité de ce que l'on aura à subir pour le reste du film (les acteurs jouent vraiment comme des savates).
Heureusement, oui.
Madame se sent perdue en découvrant qu'elle aime les femmes, en tout cas une femme, et cela l'amène à déambuler la nuit au gré des bar lesbiens et des bordels clandestins dans une scène stupéfiante où l'on peut voir Claudine Beccarie se faire lécher le minou par un dog allemand (il parait que la scène a été censurée, mais de ce que j'ai pu voir du montage dont je dispose, elle reste quand même explicite).
Suite au désordre dans le ménage, la décision est prise pour le couple originel de partir prendre l'air à Ouessant, en Bretagne.
Une nouvelle scène à l'ambiance magique se déroulant dans une maison des veuves de la mer rattrape un peu le coup avec sa conclusion faite d'un cadre magnifiquement composé.
La femme reprend ensuite le dessus en assumant sa sexualité :


Mais de retour en ville, Nicky, la petite jeune qui manquait trop à ce couple revient, et c'est à nouveau le bordel.
Si elle existe, épargnez-vous le visionnage d'Émilienne et jetez une oreille à sa bande originale.

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