vendredi 3 janvier 2025

La Fille de Hambourg (1958)



Petit drame d'après guerre, un ancien prisonnier au travaux forcés à Hambourg (Daniel Gélin) se souvient d'une femme dans ce morne quotidien :

Quelques années après la libération, il part une nuit en vadrouille dans la ville portuaire avec deux de ses amis dont Georges, Jean Lefevre en cocker qui a du mal à se maîtriser. Mais il a en tête de retrouver la jeune femme de ses souvenirs. Le hasard l'amène seul dans un bar à hôtesse où se déroule un match de combat féminin dans la boue. Il est choisi pour nettoyer la gagnante et sous la couche de glaise se révèle Maria, la femme perdue, qui a fait de la prostitution de luxe son métier. Sa vie n'est pas de tout repos dans une ville en reconstruction où pas mal de trafic illégal permet à chacun de survivre. Une nuit pour voir si c'était une bonne idée de la retrouver.

Rien de bien passionnant dans ce film, l'intrigue se suit d'un œil, les acteurs sont en pilote automatique.

On peut même se demander la raison de la présence de ce film dans le Bier tant les moments érotiques sont rares et bien timides. A la limite un passage dans les redlights : 




Mais tout tient dans les dialogues, partiellement écrits par Frédéric Dard et dans lesquels on peut parfois retrouver sa patte : 



Rares secondes dignes d'intérêt.

samedi 28 décembre 2024

La Fille de Dracula (1972)



Un érotico-fantastique de Jesus Franco dont la voix off annonce la couleur dès la première minute :

Et le cependant tient dans le fait que la fille du comte de Karlstein est l'héritière de la malédiction des buveurs de sang.

Des filles dans le village sont retrouvées mortes avec les marque dans le cou. Un inspecteur débonnaire à deux doigts de se faire doubler par un journaliste très curieux mène mollement l'enquête pendant que Jefferson (Jesus Franco), ésotériste chevronné, parle : 



Les zooms intempestifs sur des pubis fournis, un Howard Vernon qui fait des abdo dans son cercueil et n'ayant aucune réplique à part un ou deux râle, Jesus Franco dans un double rôle où il semble pour une fois plus impliqué que de coutume, rien n'y fait. Le rythme est bien trop lent, donnant l'impression de se taper un épisode de Derrick en Bretagne bénéficiant d'une mise en image un peu plus stylisée.

vendredi 20 décembre 2024

La Fille à tout faire (1980)



Deux jeunes gars ont monté leur studio photo mais ils peinent à joindre les deux bouts, alors ils font de l'alimentaire. Par chance, ils réussissent à négocier un gros contrat avec Monsieur Paul, fabricant de maillots de bain. C'est l'heure du casting, en vue d'un shooting qu'ils espèrent pouvoir réaliser en extérieur, dans le sud.
Mais le patron est pingre, tout comme le producteur de La Fille à tout faire, donc nous ne verrons jamais la couleur du sable ni les rayons du soleil.
Moyens réduits obligent, Gerard Kikoïne fait ce qu'il peut. Le scénario est réduit au minimum, et le passage à l'action arrive vite, très vite, les personnages mettent rapidement les points sur les i:



D'une certaine manière,nous ne sommes pas loin des structures et dispositifs qui déferleront sur cassettes vidéo un ou deux ans plus tard, et l'esthétique du film est à cheval entre l'âge d'or du porno français et ce qui se fera sur bande magnétique, les mouvements et cadrages recherchés de Kikoïne en plus, venant tout de même rehausser la qualité de l'entreprise.

Sans compter ses doublages paillards et bien déconnants de misogynie qui faisaient le charme de ses dernières réalisations pour le porno aux capitaux allemands : 




Malédiction des éditions DVD Blue One pour faire tenir sur trois films sur un disque, la version vue de 60 minutes au lieu de 81 a dégagé Jack Gatteau de sa participation à la partouze finale. Vu sur la version Allemande, c'est un scandale d'avoir sucré son irruption.

vendredi 13 décembre 2024

La Fille à la Sucette (1974)


Double charcutage pour cette Fille à la Sucette. Tout d'abord dans sa nature intrinsèque, puisqu'à la base il s'agit d'un film vaguement érotique caviardé d'insert hard sans aucune cohérence, montés à la va comme je te pousse, et à ce sujet un carton avertis dès le début le spectateur de la nature des doublages. Ensuite, visionné dans une copie tirée d'une VHS numérisé de 55 minutes pour un métrage initialement prévue de 80.

Antoine, joueur toujours perdant au casino se retrouve embringué chez une charmante femme mûre vivant avec son adolescente de fille et notre homme ne sait vraiment pas où donner de la tête. Devinant un inexplicable danger, il se laisse quand même tenter par l'une et l'autre, quitte à se faire passer en revue de bien piteuse manière :

C'est qu'en fait, ces dames on besoin de lui pour une tâche ingrate : se débarrasser du corps de leur mari (et père...et amant ?)




Thriller/Polar poisseux et oppressant, à revoir peut-être dans de meilleures conditions. Guère possible, le montage original n'existe probablement pas et quand à retrouver une cassette en bon état...


vendredi 27 septembre 2024

La Fille à la Fourrure (1977)



Film très surprenant de Claude Pierson versant dans le surnaturel poétique. Un homme fait enterrer sa femme ayant trouvé la mort auprès de son amant, dans le cercueil il tient à ce qu'elle soit parée de son manteau de fourrure puis se console rapidement avec la fille qui prenait soin de la défunte.
Mais dès le lendemain, la disparue lui apparait  :

En fait d'hallucinations, nous découvrons qu'une entité extra-terrestre a pris possession du cadavre et, comme d'autre nouveaux venus sur la planète, envisagent de la coloniser. En attendant, mon bon vieil Alban se retrouve grimé en alien (ho, juste du bleu autour des yeux) et se voit apprendre un peu de l'anatomie humaine sur la musique sublime d'Eric Satie : 



Entre une traque et une fascinante scène de cérémonie se terminant en partouze de morts-vivants d'une certaine poésie (et hop, on fait la toupie), les envahisseurs font état de leur grand plan : 



Si l'on fait abstraction de quelques maladresses, comme le fait de confondre OVNI et ET ou Alien, ou bien cette voix monotone un peu abusive, la Fille à la Fourrure est à voir sans hésitation pour se changer des films d'initiation de jeunes bourgeoises fraîchement mariées. Là, elles sont déjà mortes.

 

samedi 7 septembre 2024

La Filière du Vice (1982)



Une parodie de James Bond marchant sur les plates-bandes des comédies navrantes en vogue à l'époque, çà change un peu des films d'initiations de femme mariées.
Le générique au synthé monophonique (pas un Minimoog étant donné le sync de 2 oscillateurs, plus probablement un Korg MS20) louche énormément sur son modèle : 


Jean-Pierre Armand est James Love 069. Il se retrouve convoqué dans le bureau d'une ambassade imaginaire, briefé par le colonel Jacques Marbeuf (pas de hard pour lui dans ce film) :

On découvrira plus tard que le virus se développe dans les pots de confiture Bonne Maman.
Alban Ceray lui, interprète brièvement un contre-espion dont la post synchronisation fait assez peur : 


Au fil de l'enquête, de partouze mondaine en infiltration dans le laboratoire du professeur Isa Lodvi, James Love et sa coéquipière seront fait prisonniers et vont passer par d'abominables tortures. Dans son rôle idéal de savant fou, Carmelo Petix est en complète roue libre, et c'est justement l'occasion de voir des moments de pure improvisation de toute la bande sur le plateau au moment de certaines scènes où il prend la main. Il aurait fait fureur dans un film de Philippe Clair celui-là...(l'Enculeur en folie ?) : 


Pour la patrie !

samedi 24 août 2024

Fièvres d'Eté (1981)



François accepte de remplacer au pied levé un amis en tant que serveur dans un café à La Baule avant le début de la grosse saison touristique. Logé à l'hôtel, il n'y a pas grand chose à faire, c'est qu'on s'emmerde à La Baule :

Alors on baise pour passer le temps. Avec la voisine de chambre bien gentille, avant de rencontrer une fille au pair anglaise qui plait aussi beaucoup à Monsieur et Madame. Mais elle finit avec François, peut-être l'homme de sa vie.

Une vie morne, comme la vie de tout un chacun sûrement. Baise dans des chambres d'hôtel miteuses, baise dans les chiottes des boîtes (séquence d'une tristesse pas possible tellement sa mise en scène est molle), baise sur le canapé avec Monsieur pendant que Madame chauffe à côté.

Morne et apathique. Les scènes de cul sont parfois amenées sans trop prévenir, le monteur s'étant probablement endormi sur son banc.