samedi 18 octobre 2025

Furies Sexuelles (1975)



Projeté à l'édition 2022 du festival lyonnais Hallucinations Collectives, Furies Sexuelles est un porno sombre et dépressif d'Alain Payet, qui n'a donc pas toujours fait dans la gaudriole ou le Porno Hard Crade pur. Le drame habituel d'une charmante citadine sous forme de flashback qui voit changer son orientation de carrière à force de refuser les avances de ses patrons et collègues pour finit par se faire mettre à la porte. Jusqu'à ce qu'elle couche avec un homme rencontré dans un bar, et qu'il y ait méprise :

Alors pourquoi ne pas accepter d'embrasser ce métier d'hôtesse, qui présente cependant des règles et bien des difficultés ?



Furies Sexuelles donne l'occasion de voir Pigalle de nuit, de face et de derrière, la musique lancinante et répétitive qui le parcourt est infernale, donc, nous nous l'épargnerons ici.
C'est aussi l'occasion de faire le bilan de la place de la prostituée au sein de la société cette époque, qui n'a finalement pas beaucoup changé :

 



Alain Payet oblige, nous avons tout de même droit à quelques scènes assez ardues, notamment lors de l'intervention du fidèle Carmelo Petix en grand ordonnateur de punition infligée à une authentique masochiste : 

 



Marie-Madeleine, l'héroïne pensant avoir rencontré son sauveur finit par être l'objet d'une crapuleuse manipulation qui l'amène à finir à l’hôpital, les veines tranchées.

Dans le genre dossiers de l'écran sordide, Furies Sexuelles ne déçoit pas.

jeudi 18 septembre 2025

Fureur Sexuelle (1975)



Un groom et une femme de chambre font office de pivot au sein d'une succession de chastes scènes de coucheries se déroulant dans un hôtel qui se voudrait fastueux mais manifestement exigu pendant qu'une voleuse féline séduit les hommes occupant les chambres avant de les détrousser.: 


L'établissement est occupé par des stéréotypes bien lourds, notamment un vieux couple que n'aurait pas renié le dessinateur de BD Binet :  




Les scènes à la lisière de la pornographie se succèdent dans un ennui profond. Celle de lesbianisme sur fond de ronflement reflète parfaitement l'ambiance de chaque côté de l'écran. C'est dommage car il y avait quand même un ton.



samedi 30 août 2025

Frustration (1971)



Adélaïde cohabite dans une grande maison avec sa sœur Agnès mariée à Michel, médecin de campagne dynamique et fort charmant. Adelaïde a tout de la vieille fille, coincée dans cette situation inconfortable où le couple fait ce qu'il a à faire sans s'en cacher ce qui l'amène à faire tourner la turbine à fantasmes et à imaginer des histoires. Aidé par un montage elliptique, l'imaginaire de la femme frustrer va se télescoper avec la réalité.

Parait-il l'un des meilleurs film de Benazeraf, Frustration est surtout d"une lenteur démentielle, parsemée d’assommants moments de psychologie de bazar :

eEt inévitablement de considérations politiques. Cette fois-ci, autour de la table avec des anglais de passage, on s'en prend à la descente en flamme de Churchill par ses administrés et la déification ridicule de De Gaulle (je vous l'épargne).

Austérité habituelle, scènes érotiques en prise de son directe complètement silencieuses qui tombent un peu à plat et, au casting, Elizabeth Teissier qui sera plus tard l'astrologue régulière de François Mitterrand.  

Au demeurant, la photo est très belle, encore faut-il pouvoir garder les yeux ouverts.

vendredi 8 août 2025

Les Fruits de la Passion (1980)



Dans la queue de la comète de l'érotique chic et bourgeois vaguement exotique lancé par l'adaptation d'Emmanuelle, les Fruits de la Passion annonce d'emblée qu'on est là pour faire des manières et que l'on va probablement se faire chier :

Vous aussi, vous le sentez venir le film d'initiation de pacotille ? D'autant que Klaus Kinsky, à mi-chemin entre la bête endormie prise de soubresaut copulatoires et le cachetonneur, est aux commandes de la jeune O qu'il laisse au bordel chinois pendant qu'il continue sa vie d'escroc aux côtés de sa régulière, Arielle Dombasle qui aurait été une bien piètre actrice pornographique. Mais la révolte sociale gronde.

Bref tout ce petit monde tire bien la gueule, mais le film se distingue par un érotisme assez poussé lorgnant largement sur l'explicite, notamment le temps d'une scène de fellation reprise sur tous les tubes encore ouverts en France :



Je ne sais pas si cela vient de la copie visionnée mais il semble que le directeur de la photo ait appliqué de curieux filtres polychromatiques du plus belle effet pour les extérieur jours...en tout cas, c'est quelque chose qui peut plaire. C'est déjà çà.

 

vendredi 25 juillet 2025

The French Love (1972)



Un journaliste américain débarque en France pour couvrir un forum, et se retrouve aux mains de deux hôtesses de l'air frivoles. Il cède avec plaisir mais le mode de pensée et les pratiques libertaire des donzelles (on parle du libertarisme de 1972) le perturbent, le rendre aigri, le perdent. La dépression guette d'ailleurs.
Bénazéraf a encore la main lourde sur la parabole et balance rapidement, maladroitement le gros de ses obsessions politiques :
La dénonciations des valeurs bourgeoises, des principes :  



Rien de bien nouveau de sa part. Alors il y a quelques scènes érotiques assez belles, gâchées par le jeu poussif des acteurs et un mélange Français/Anglais n'ayant aucun sens et bien crispant, façon Nouvelle Vague mal digérée : 

vendredi 20 juin 2025

Le Fruit Défendu (1952)




Dans le Fruit Défendu, Fernandel incarne un médecin de province du sud de la France victime du démon de midi. Il faut dire qu'à la maison, c'est un peu l'hôtel du cul retourné chaque jour :

Et justement, un jour à Arles en attendant le train dans un bar, il tombe sur une souris qui semble lui faire bien de l'effet :

La jeune Martine (Françoise Arnoult, de loin la meilleure prestation dans cette bande) va laisser jouer, au point d'être accueillie dans le foyer du médecin d'abord comme patiente dépressive recommandée pour convalescence, puis comme assistante au cabinet. Il va de soit que le bonhomme se montre de plus en plus possessif, peu habitué aux moeurs de la donzelle surtout lorsque le patron du bar où elle était censée venir travailler revient dans le coin pour tenter de l’embaucher.

Rien de transcendant dans ce fruit défendu. Fernandel fernandele en mode grave, le couple Sardou fait une apparition et retour au bercail après 98 minutes de faux doute.

vendredi 30 mai 2025

Le Frisson des Vampires (1970)


Jean Rollin passe à la couleur et son opérateur photo s'en donne à cœur joie. Un jeune couple fraîchement marié fait escale dans un village surmonté d'un ancestral château pour que la fille puisse rendre visite à ses cousins. Mais ils apprennent leur mort. Surprise, après avoir voulu se recueillir sur leur tombe, ils tombent nez à nez avec les supposés défunts...c'est l'heure de passer à table. Mais que s'est il passé ? 

Il faut composer avec le rythme, le style et surtout le jeu des acteurs rolliniens qui tournait déjà à plein régime à cette époque : 

 

Entre deux ronflements, le spectateur a droit à quelques dépoitraillages et nus frontaux, exigence des producteurs, mais surtout à pas mal de théologie nappée d'histoire du culte vampirique : 

 

Le spectateur le plus endurci aura noté dans ce Frisson des Vampires une forte prédilection du réalisateur pour les panoramiques à 360° (licence poétique ou tentative de dynamiser un métrage qui se traîne ?) et déjà à l'époque, une réflexion sur le vivre ensemble entre humains et créatures de la nuit : 

 

A réserver aux journées où l'on est bien réveillé.