mercredi 10 novembre 2021

Eugénie (1970)


La filmographie de Jess Franco est toujours complexe à suivre. Eugénie ou Eugénie de Sade suivant les sorties. Noté en 1984 dans le générique Eurociné, mais indiquant 1970 dans le Bier et la présence de Soledad Miranda à la distribution  atteste de cette dernière date.

Un chef d’œuvre les aficionado du cinéaste paraitra comme un bon petit film pas trop difficile d'accès pour les non-initiés. Mais impossible à nouveau d'échapper à une certaine langueur qui demande de se laisser porter.
Franco adapte Sade à sa sauce, il incarne un écrivain qui noue un pacte dans une chambre d’hôpital avec une jeune fille trouvée mourante:


Et Eugénie commence alors à raconter la sulfureuse liaison qui s'est tissée avec son père, de découvertes en visites dans une maison de service spéciaux gardée par un homme à l'accent curieux : 


Le bonhomme fait son éducation à sa manière l'inceste et l’assassinat comme deux mamelles de leur plaisir. Le tout enrobé de considérations morales, notamment sur les hommes et leur drôle d'habitude de voir leur vie tristement régie par des principes religieux : 


C'est évidemment sur ce terrain que Jess Franco se donne du plaisir, mais tout cela est bien sage à l'écran. Il reste l'ambiance et Soledad  Miranda comme un diamant noir qui finit par rencontrer un artiste au caractère inhabituel :


De là, elle quittera l'emprise de son père, ce qui lui coûtera la vie.

Peut-être pas le meilleur film de Jesus Franco finalement, mais il est quand même abordable pour le commun des cinéphages.

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