samedi 8 décembre 2018

Dr Jekyll et les Femmes (1980)

C'est très personnel, mais plus le temps passe et plus le cinéma, période érotique, de Borowczyk me passionne.
Comme dans ses autres essais, le réalisateur, avant tout décorateur, fait appel à une photographie pleine de particules, laiteuse mais pas forcément hamiltonienne. Non, il y une façon d'exploiter la diffraction de la lumière bien à lui.
Il revisite ici le roman de Robert-Louis Stevenson et comme souvent plante son action dans une grande maison bourgeoise et observe les personnages archétypaux qui l'occupent ou viennent le visiter : un riche scientifique dilettante (Udo Kier, qui d'autre !?), un curé, un général, un docteur interprété là par un Howard Vernon éblouissant. Alors on débat, de la science, de la religion, de la politique :

Peu de nudité en vérité, mais tout est très beau, jusqu'à la froideur de l'autopsie d'une victime de Mr Hyde :

Et même la musique, synthétique, à base de drones et de manipulation de bandes parfaitement utilisée lors de la séquence de la baignoire où à l'issue de la transformation, on voit en sortir l'inquiétant Gérard Zalcberg dans un parfait silence :

Tout cela contribue à faire de Dr Jekyll et les femmes une expérience sensorielle très forte.

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