samedi 25 août 2018

Le Diable au Coeur (1975)

Drame érotique anti-bourgeois comme il a pu s'en faire au milieu des années 70 en France. Ici, on est dans le foyer classique qui pue la naphtaline, Monsieur est un sale con toujours au boulot qui se fait sa secrétaire et lutine la fille au pair qui s'occupe des 2 mioches, Madame est bien sous tous rapports et veux que rien ne dépasse. Et il y a surtout l'aîné de la couvée, étudiant qui se passionne pour les collages surréalistes et, comme son père, sur l'Anglaise Linda qui garde les gosses :

Et ce fils qui s'emmerde à mourir, trop introverti  est aussi la risée de son père :

Jusqu'au jour de noël où il fait plus chaud que d'habitude dans les têtes et les culottes, et que Monsieur se retrouve au pieux avec la donzelle, puis avec une balle dans le coffre administrée par le fils qui s'est fait poser un lapin.
Le fils et Linda partent se réfugier dans une maison de campagne de la famille et, après l'établissement des règles du siège et de la prise d'otage molle, on fait le point sur ce qu'on attend de la vie...c'est pourtant tellement simple :

Mais le temps passant, le doute parfois s'installe, et les rôles s'inverse. Ho, le jeune Eric aura bien baisé Linda au moins une fois, mais ce n'est pas le foudre de guerre qu'elle espère, il se laisse aller et elle commence à porter la culotte presque littéralement.
Chanson :

Si l'ensemble du film de Bernard Queysanne est austère et frileux alors que le personnage de Linda, interprété par Jane Birkin aurait pu constituer une solide réserve de légèreté et de souffre, la fin, en revanche est des plus réjouissante, on règle ses comptes avec sa mère coincée du cul depuis son entrée dans la bourgeoisie :

et on finit par tirer sur les flics qui viennent faire chier au moment où l'on trouve la paix.

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