jeudi 9 janvier 2014

Collections Privées (1978)

Anthologie érotique surprenante car là ou Walerian Borowczyk se plante complètement dans sa mise en image de l'Armoire, nouvelle de Guy de Maupassant, Just Jeackin tient éveiller et étonne même avec L'île aux Sirènes. C'est un peu le monde à l'envers.
Il faut dire que le scénario est de Jean-Michel Ribes (Merci Bernard, Palace) et surtout le segment bénéficie de la présence de la fantastique Laura Gemser. D'ailleurs, cette histoire de marin franchouillard échoué sur une île habitée par une poignée de filles parfaitement bronzées n'aurait pas dénoté dans la filmographie de Joe D'Amato. Alors après, il faut se fader la photo typique du style Jeackin...mais laissons de côté cet aspect de la critique pour savourer les 30 minutes sur cette île en compagnie de Laura et ses copines.
Finalement le plus épatant, c'est la musique de Pierre Bachelet, qui nous joue là un score synthétique omniprésent absolument terrible, à mi-chemin entre l'école berlinoise et les premiers pas de Jarre fils. Extrait :



L'adaptation de l'Armoire par Borowczyk qui clot le tryptique est extrêmement fastidieuse et manque le petit truc qui fait que ses autres essais sont toujours intéressants : le bon équilibre entre la peinture/critique d'une certaine bourgeoisie et un érotisme un peu plus direct.
Au milieu de ces 2 essais, Le Labyrinthe d'Herbe est une production de la Toei, mise en scène par Shuji Terayama, au rythme lent et contemplatif. Poésie filmée au sens du cadrage parfait et à la photo subtile.
Un jeune homme cherche à retrouver les paroles d'une comptine en visitant les filles, les femmes, sa mère.

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