Très peu de temps avant Et Dieu Créa la Femme, Roger Vadim écrit pour Brigitte Bardot. En Effeuillant la Marguerite est une comédie légèrement sexy digne du théâtre de boulevard à grande échelle.
Vichy, milieu des années 50, un écrivain local a sorti un livre qui émeut particulièrement les notables de la ville:
Il s'avère que l'écrivain est une écrivaine, la fille du général qui, pour prouver son talent, décide de partir à Paris rejoindre son frère prétendument peintre à succès à la capitale.
Il va se soi que la jeune Agnès (Brigitte Bardot, donc) se fera courtiser sans même avoir pris le temps de descendre sur le quai. A ses basques, un un duo journaliste/photographe coureurs de jupons qui vont tout faire pour la revoir et essayer de la mettre dans leur lit.
A Paris, Agnès s'installe à l'adresse de son frère (le musée Balzac !) qui ne fera son apparition que beaucoup plus tard. Et il est interprété par l'immense Darry Cowl qui, dès les premières secondes devant la caméra fait décoller enfin le film qui s'enlisait dans la comédie lourdingue :
Parce-que sorti des quiproquos dont Feydeau n'aurait pas voulu et des accents de merde préfigurant Michel Leeb :
la comédie ne prenait pas et l'érotomane n'avait pas grand-chose à se mettre devant la rétine.
Puis, par une bourde faite par la frangine (elle a vendu un original de Balzac), les voilà obligés de trouver une grosse somme d'argent pour éviter une catastrophe.
Or un concours de strip-tease doté d'un très bon prix est organisé. Agnès décide d'y participer, non sans appréhension :
D'autant que la finale doit se dérouler au casino de Vichy.
Il ne faut pas attendre grand-chose d'En Effeuillant la Marguerite, quelques furtives scènes de strip-tease, des vannes foireuses de l'équipe de journalistes (qui compte Daniel Gélin), le déroulement se fait poussif sur la fin, alors on patiente en attendant de revoir Darry Cowl faire son sketch et, si la période actuelle est aux films sombres ou aux comédies industrielles, on savoure quand-même la naïve légèreté de l'ensemble.
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