samedi 6 avril 2024

Festival Erotique (1978)


 

Le client régulier du fond de vidéo-club savait qu'une jaquette Socai était l'assurance de piocher dans le fond du panier de la pornographie française. "J'aime les grosses légumes" sorti en salle sous le titre Festival Erotique était de ceux là.

Il est ici à nouveau question de déconstruire le train train quotidien des couples prisonniers de la routine des grandes villes. Mais la facture est au niveau habituel du label, voix off horrible, photo dégueulasse et montage aberrant :

C'est la misère dans cet appartement où se jouent les fantasmes d'une Brigitte Lahaie qu'on a plus souvent vue en jeune mariée bourgeoise qu'en ménagère se tripotant au milieu d'un tel bordel où s'invitent des chats et même un petit chien probablement réels habitants du lieu de tournage.

On se chauffe au téléphone : 


Sur une musique à base de chanana jouée en boucle qui finit par ronger la tête.

vendredi 22 mars 2024

Fesses en Feu (1977)



Production et réalisation Anne-Marie Tensi, ce Fesses en Feu laisse craindre le pire dès les premières minutes où les dialogues ne tiennent déjà pas debout et annoncent une succession de scènes forcément tirées d'autres films :

On connait la suite : un enchaînement de "souvenirs" de la vie de la mariée plus ou moins bien liés mais le résultat à l'écran est navrant de médiocrité. Scènes complètement sous-exposées qui font que l'on n'y voit rien, motivation variable des acteurs et les deux doubleurs qui se parlent dessus dans le plus grand n'importe quoi :


Alors à qui était destiné un film pareil ne recelant pas la moindre qualité ? La réponse tient aux cinémas qui l'ont programmé indiqués dans le Bier dont un en particulier : le Scala. On s'imagine l'époque de son délabrement total, Fesses en Feu faisant juste toile de fond d'une déprimante tristesse pendant que le public s'enfilait dans ses coursives. Je n'arrive même pas à associer de tag à cet article.

vendredi 15 mars 2024

La Fessée ou les Mémoires de Monsieur Léon, Maïtre Fesseur (1976)



Monsieur Léon s'ennuie ferme dans son boulot d'esclave du secteur tertiaire, mais découvrant qu'il peut sauver des couples en partageant sa passion pour la fessée, il se décide à en faire son gagne pain sous l'assistance d'une maîtresse :

 

Au fil de ses interventions, la chaise, un simple chaise en bois pour la mise en position, revient comme un motif récurrent, part intégrante du rituel. Nous voilà donc initiés au monde de la fesse : 

S'agissant d'un porno grand public de l'époque, il est vrai comme le signale Christophe Bier que la partie fétichiste laisse toujours très rapidement la place aux pratiques conventionnelles, la preuve ici :

Mais tout de même, La Fessée ou les Mémoires de Monsieur Léon, Maïtre Fesseur est très plaisant à suivre ne serais-ce que pour son ton très libertaire, entre la fille d'un militaire jouée par Catherine Ringer un peu bégueule qui finit par apprécier le cadeau et quelques autres saillies balancées au bon rythme : 

Point de vue dialogues, nous sommes mieux servis par ce Claude Bernard-Aubert que par n'importe quel Caputo/Beaudricourt toujours trop littéraire pour son bien.

Ecriture fluide menant à deux conclusions fort délectables : 

Et celle qui voit notre héros enfin apprécier autant le plaisir d'offrir que de recevoir.

vendredi 23 février 2024

Femmes Vicieuses (1974)


Un journaliste playboy fait le barbeau auprès de ses potes et de ses collègues :

Au point de faire expatrier à Pointe-à-Pitre un de ses collègues qu'il a rendu cocu.
Bref la vie s'écoule dans la beaufitude la plus totale, bagnole de sport et coups d'un soir entre couilles : 


Mais voilà qu'un jour notre gars tombe sur un os en la personne d'une belle bourgeoise blonde mariée et fidèle. Il a beau se mentir, n'ayant pas ce qu'il veut, Lantier broie du noir:


Il va donc monter un stratagème visant à pervertir le mari de la dame, à un point où ils s'accorderont pour échanger leurs femmes le temps d'une soirée, le journaliste ayant toujours une donzelle à prêter sous la main, en l’occurrence, l'apprentie actrice pas bêcheuse. Mais si la femme convoitée accepte difficilement le deal à la seconde tentative, elle n'en retourne pas moins au bercail.

Film érotique bien misogyne à l'origine, Femmes Vicieuses a plus tard été exploité caviardé de scènes pornographiques intégrées n'importe comment, même pas au même ratio avec un doublage sans rapport à l'image non plus.

Combiné à un niveau de phallocratie hors du commun dans les dialogues et la morale, je me demande si on ne tiendrait pas là un authentique nanar.

vendredi 9 février 2024

Femmes seules pour Dragueurs (1982)



Jean est surpris par son patron en train de s'envoyer sa collègue, la sanction est immédiate :


Il cache donc à sa femme la perte de son emploi, mais contrairement à Daniel Auteuil dans l'Adversaire, il va vraiment trouver de quoi s'occuper en draguant et baisant tout ce qui passe à portée de bite, intégrant même le cercle des partouzeurs parisiens : 


Madame pense qu'il se surmène au travail et, se sentant délaissée, elle se sent pousser des envies de rapports légèrement sado-masochistes (se faire gentiment fouetter), fantasme qu'elle finit par mettre en pratique.

Par un heureux coup de bol, Jean gagne le gros lot au Loto et continue donc à mener sa vie de déluré de plus belle.
Hasard des coucheries et parties aidant, Jean tombe sur son patron dans la partouze finale ainsi que, bien entendu, sa propre femme.


Le thème de la perte d'emploi puis l'heureux revirement est original, mais le parcours que suit les aventures sexuelles des protagoniste est des plus banal pour un film de cette époque. Cependant, le rythme est bon, les scènes hard sont agréablement réalisées même si l'on a déjà vu Dominique Aveline, tenant ici le rôle principal de Jean, en meilleure forme.

vendredi 29 décembre 2023

Femmes Impudiques (1974)



Deux hommes laissent leurs femmes deux mois à la campagne dans une grande maison pour que l'une d'elle puisse se reposer. Pendant ce temps, ces messieurs pensent profiter d'un peu de liberté.

Les jours passent et les épouses qui pensaient s'ennuyer, secondées d'une bonne recrutée à la ferme voisine, vont se mettre sous la main tout ce qui passe à la maison, les déménageurs, le livreur de l'épicerie, l'inévitable facteur, un campeur occasionnel et un loubard en moto cross. Le porno est plus que léger, tout au plus quelques plans de fellation mais pas de pénétration explicite, d'une part il est trop tôt par rapport à l'histoire de ce cinéma en France et ces messieurs semblent peiner à la garder raide. Il y aurait bien la scène avec le campeur mais tournée de nuit et le film ayant été visionné sur VHS, difficile de se prononcer. Néanmoins, l'ambiance est décontractée et surtout, le ton est très naturel du côté des femmes :

Oui, c'est Claudine Beccarie qui joue les chatouilles. Les journées sont un peu éprouvantes, permettant peu de répit au bord de la piscine : 

En revanche, si les femmes profitent leur temps avec un naturel qui fait plaisir à entendre, du côté des maris, c'est la loose totale. Lâchés à Paris, ils semblent vouloir gagner le concours du pire boulet pour tenter de mettre une fille dans leur lit : 


Performance d'acteur ou les gars étaient-il réellement à ce niveau de connerie ? Il est permis d'opter pour cette dernière hypothèse. De retour auprès de leur femmes, ils tentent la mascarade à coup de déguisements absurdes : 


Ouverture à l'échangisme bon enfant et bourgeois à la clé.

samedi 23 décembre 2023

Femmes entre Hommes (1981)



N'ayant pu voir que le montage pornographique en Allemand (Call-Girls Titillations 1, rien à voir avec le sujet) et le montage soft distribué en DVD et parfois diffusé sur les chaînes numérique, je regrette vraiment que la version hard soit introuvable dans notre langue tant il y a de différences dans la longueur et surtout, il faut bien le dire, la qualité des scènes hard en regard de la grande frilosité de la version interdite aux moins de 16 ans.

Cela me donne d'ailleurs beaucoup moins de matière sonore à présenter pour illustrer cette banale histoire de jeune homme en fuite traqué par des gangsters trouvant refuge dans une maison de province isolée habitée par de femmes nouvellement lesbiennes et la fille de l'une d'elle qui accuse par ailleurs peu d'années d'écart avec sa génitrice.

Néanmoins, c'est l'occasion de voir un bout de la triste et froide Eure-et-Loir et de conclure qu'à cette époque, Piotr Stanislas était un acteur toujours convainquant dans les scènes de comédie.
Quoi qu'il en soit, le jeune homme aux abois est bien accueilli et sème le trouble chez les habitantes 

:

Si vous parlez Allemand ou que vous parvenez à mettre la main sur une version française du montage pornographique, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Il est d'ailleurs fait quelque-part mention d'un montage de 110 minutes alors que le Bier indique 80, proche de la version allemande visionnée. Qui croire ?