jeudi 17 janvier 2019

La Donneuse (1975)


La Donneuse est un drame érotique familial sur l'impossibilité d'avoir un enfant, seulement c'est écrit, réalisé et joué par Jean-Marie Pallardy alors la couleur est donnée dès les premières lignes de dialogue :

Oui, on ne fera pas dans la finesse. Jean-Paul, cadre industriel talentueux, est marié avec la fille du patron de son usine, Françoise. Mais les tests médicaux sont formels : Françoise ne pourra jamais enfanter. François veut à tout prix une descendance alors ils se portent vers la solution de la mère porteuse, légale en Hollande.
La réalisation est un peu faite à la truelle, à grand coup de zooms et de mixage son approximatif à tel point que l'on s'entend parfois gueuler par-dessus une musique d'illustration très envahissante. Faut dire qu'elle est tellement belle et met tellement les sentiments des personnages en valeur hein ?

François/Pallardy veut savoir qui est la mère porteuse, il part une nuit à Amsterdam à sa rencontre, et inévitablement, tombe amoureux de Willeke, tiens d'ailleurs Rutger Hauer fait une apparition derrière son bar. Le "héros", monologue énormément en voix off :

Il y a un côté Patrick Sébastien époque t'M derrière Pallardy avec ce côté humaniste/épicurien pachydermique. Côté écriture aussi çà pèche, avec des incohérences dans le rapport temps/distance dans les aller/retours France-Amsterdam et les départs en vacances aux Caraïbes. Mais c'est l'occasion de voir des paysages et de philosopher sec :

La fin, comme le reste du film d'ailleurs, est dramatique. Du 100% Pallardy.

mardi 15 janvier 2019

Don Juan 73 (1972)


Si Don Juan était une femme, Roger Vadim nous refait le classique presque à l'envers dans des décors d'époques 70s au milieu d'accessoires et d'ambiances kitchissimes. Il n'a pas fait Barbarella pour rien.
Et tout le long du film, Jeanne (Brigitte Bardot) s'attache à conquérir des hommes, chaque victime étant un défi pour satisfaire son égo :

Et bon sang comme il me semble qu'elle joue mal, jusqu'au moment où elle se prend des claques par un mâle un peu plus dur que les autres (Robert Hossein) où d'un coup, elle est convaincante :

Le film est en flash back sous forme de confession auprès de son cousin de prêtre (sur lequel elle a déjà mis la main, un peu d’amoralité supplémentaire ne fait jamais de mal) car à ce petit jeu, une des victime de Jeanne y laissera la peau :

Il est d'ailleurs intéressant de noter que c'est un saltimbanque qui meurt pour elle, et pas un des hommes d'affaires ou un notable qu'elle a l'habitude de fréquenter. Ceci dit, la scène de suicide est très belle.