Production et réalisation Anne-Marie Tensi, ce Fesses en Feu laisse craindre le pire dès les premières minutes où les dialogues ne tiennent déjà pas debout et annoncent une succession de scènes forcément tirées d'autres films :
On connait la suite : un enchaînement de "souvenirs" de la vie de la mariée plus ou moins bien liés mais le résultat à l'écran est navrant de médiocrité. Scènes complètement sous-exposées qui font que l'on n'y voit rien, motivation variable des acteurs et les deux doubleurs qui se parlent dessus dans le plus grand n'importe quoi :
Au fil des visionnements guidés par le Dictionnaire des films français érotiques et pornographiques en 16 et 35 mm, nous allons fermer un peu les yeux et nous délecter de quelques extraits sonores, parfois franchement explicites, revendicatifs, amusant, ridicules mais bien souvent étonnants. Bonne écoute !
vendredi 22 mars 2024
Fesses en Feu (1977)
vendredi 15 mars 2024
La Fessée ou les Mémoires de Monsieur Léon, Maïtre Fesseur (1976)
Monsieur Léon s'ennuie ferme dans son boulot d'esclave du secteur tertiaire, mais découvrant qu'il peut sauver des couples en partageant sa passion pour la fessée, il se décide à en faire son gagne pain sous l'assistance d'une maîtresse :
Au fil de ses interventions, la chaise, un simple chaise en bois pour la mise en position, revient comme un motif récurrent, part intégrante du rituel. Nous voilà donc initiés au monde de la fesse :
S'agissant d'un porno grand public de l'époque, il est vrai comme le signale Christophe Bier que la partie fétichiste laisse toujours très rapidement la place aux pratiques conventionnelles, la preuve ici :
Mais tout de même, La Fessée ou les Mémoires de Monsieur Léon, Maïtre Fesseur est très plaisant à suivre ne serais-ce que pour son ton très libertaire, entre la fille d'un militaire jouée par Catherine Ringer un peu bégueule qui finit par apprécier le cadeau et quelques autres saillies balancées au bon rythme :
Point de vue dialogues, nous sommes mieux servis par ce Claude Bernard-Aubert que par n'importe quel Caputo/Beaudricourt toujours trop littéraire pour son bien.
Ecriture fluide menant à deux conclusions fort délectables :
Et celle qui voit notre héros enfin apprécier autant le plaisir d'offrir que de recevoir.