Présenté dans les rayons VHS sous le titre Un Taxi pour que j'te Broute, Fantasias Sexuelles tient de la décevante escroquerie car il ne s'agit ni d'une comédie paillarde, ni d'une adaptation polissonne du titre plagié mais d'un film de montage enrobé de tristes considérations sur l'éveil amoureux d'une jeune homme un peu perdu.
Si l'on peut trouver un seul bon côté à ce film, c'est de montrer quelques images du Pigalle de l'époque :
Le personnage central se remémore une connaissance féminine et se sent l'âme d'un poéte du dimanche déclamant du Baudelaire :
Seulement Sonia ne ressemble à rien de tout cela, mais cela ne l'empêche pas d'aller la voir dans sa maison de banlieue. Ils se regardent alors tous les deux une suite de scènes pour s'émoustiller...et c'est à peu près tout.
Jean-Claude Roy n'est pas vraiment un obsédé de la recherche esthétique dans les extraits choisis.
Le montage des scènes, l'exposition et le cadrage incohérents tronçonnent les corps, les rends anonymes à la limite de l'abstraction.
Passé le tunnel d'extraits, la pauvre âme s'en retourne sur la place parisienne :
Triste et sans grand intérêt.