vendredi 27 septembre 2024

La Fille à la Fourrure (1977



Film très surprenant de Claude Pierson versant dans le surnaturel poétique. Un homme fait enterrer sa femme ayant trouvé la mort auprès de son amant, dans le cercueil il tient à ce qu'elle soit parée de son manteau de fourrure puis se console rapidement avec la fille qui prenait soin de la défunte.
Mais dès le lendemain, la disparue lui apparait  :

En fait d'hallucinations, nous découvrons qu'une entité extra-terrestre a pris possession du cadavre et, comme d'autre nouveaux venus sur la planète, envisagent de la coloniser. En attendant, mon bon vieil Alban se retrouve grimé en alien (ho, juste du bleu autour des yeux) et se voit apprendre un peu de l'anatomie humaine sur la musique sublime d'Eric Satie : 



Entre une traque et une fascinante scène de cérémonie se terminant en partouze de morts-vivants d'une certaine poésie (et hop, on fait la toupie), les envahisseurs font état de leur grand plan : 



Si l'on fait abstraction de quelques maladresses, comme le fait de confondre OVNI et ET ou Alien, ou bien cette voix monotone un peu abusive, la Fille à la Fourrure est à voir sans hésitation pour se changer des films d'initiation de jeunes bourgeoises fraîchement mariées. Là, elles sont déjà mortes.

 

samedi 7 septembre 2024

La Filière du Vice (1982)



Une parodie de James Bond marchant sur les plates-bandes des comédies navrantes en vogue à l'époque, çà change un peu des films d'initiations de femme mariées.
Le générique au synthé monophonique (pas un Minimoog étant donné le sync de 2 oscillateurs, plus probablement un Korg MS20) louche énormément sur son modèle : 


Jean-Pierre Armand est James Love 069. Il se retrouve convoqué dans le bureau d'une ambassade imaginaire, briefé par le colonel Jacques Marbeuf (pas de hard pour lui dans ce film) :

On découvrira plus tard que le virus se développe dans les pots de confiture Bonne Maman.
Alban Ceray lui, interprète brièvement un contre-espion dont la post synchronisation fait assez peur : 


Au fil de l'enquête, de partouze mondaine en infiltration dans le laboratoire du professeur Isa Lodvi, James Love et sa coéquipière seront fait prisonniers et vont passer par d'abominables tortures. Dans son rôle idéal de savant fou, Carmelo Petix est en complète roue libre, et c'est justement l'occasion de voir des moments de pure improvisation de toute la bande sur le plateau au moment de certaines scènes où il prend la main. Il aurait fait fureur dans un film de Philippe Clair celui-là...(l'Enculeur en folie ?) : 


Pour la patrie !

samedi 24 août 2024

Fièvres d'Eté (1981)



François accepte de remplacer au pied levé un amis en tant que serveur dans un café à La Baule avant le début de la grosse saison touristique. Logé à l'hôtel, il n'y a pas grand chose à faire, c'est qu'on s'emmerde à La Baule :

Alors on baise pour passer le temps. Avec la voisine de chambre bien gentille, avant de rencontrer une fille au pair anglaise qui plait aussi beaucoup à Monsieur et Madame. Mais elle finit avec François, peut-être l'homme de sa vie.

Une vie morne, comme la vie de tout un chacun sûrement. Baise dans des chambres d'hôtel miteuses, baise dans les chiottes des boîtes (séquence d'une tristesse pas possible tellement sa mise en scène est molle), baise sur le canapé avec Monsieur pendant que Madame chauffe à côté.

Morne et apathique. Les scènes de cul sont parfois amenées sans trop prévenir, le monteur s'étant probablement endormi sur son banc.


vendredi 26 juillet 2024

Le Feu dans la Peau (1953)



Drame familial rural comme il devait probablement s'en produire par dizaines à cette époque.

Louis a rencontré Thérèse "à la ville" pendant son service militaire et se marie avec elle pour finir à la ferme provençale partagée avec Célestin, son frère bien plus timide et Julia, fille de ferme à fort caractère.
Louis est du genre buveur, dragueur et grande gueule, mais un jour, son corps est retrouvé au fond d'un ravin. Forcément, çà jase au village :
 

Célestin qui a toujours eu le béguin pour sa belle-sœur essaye de se rapprocher de bien maladroite manière, sa timidité maladive ne l'aidant pas. Mais la fille de ferme semble commencer à l'ouvrir pour le mettre en garde contre lui même, et peut-être prendre un peu en main les affaires de la propriété.

Mais débarque Pierre, ancien camarade de régiment du mort, poursuivi par des gens qui veulent lui régler son compte. Thérèse décide de le cacher et finit par s'enticher du gars. Ils quittent tous les deux la ferme. Julia pense avoir les coudées franches avec Célestin, mais quelques mois (années) plus tard, Pierre est rattrapé par ses affaires et Thérèse n'a d'autre choix que de revenir à la ferme.

Célestin a de nouveau le béguin.

Le Feu dans la Peau n'est pas désagréable à regarder, même si les acteurs y vont un peu fort sur la caractérisation de leur personnage, il y a toujours ce débit et cette langue si agréable à voir déclamée.

Et puis quelques réflexions propres à cette période où l'exode rurale connaissait sa dernière vague : 


vendredi 28 juin 2024

Feu au Ventre (1975



Héléna devait retrouver Raoul chez un ami dans le Sud de la France pour passer quelques vacances avec cet amant d'un soir mais elle tombe sur le propriétaire des lieux, Franck, qui semble vouloir s'occuper d'elle pendant que le fameux Raoul est bien difficile à voir, occupé qu'il semble être sur une autre ligne :

Il apparait rapidement qu'il n'y a pas de Raoul au numéro de porte où elle a frappé, mais Héléna tombe irrésistiblement sous le charme de Franck, jouisseur à la situation confortable. De jeux érotiques en moments de tension, les choses se gâtent lorsque le nouveau couple se retrouve coincé dans une tombe par une bande de loubards : 


Le gang prends alors possession des lieux et impose sa loi, bien plus libertaire et anarchiste que celle du propriétaire : 


Au fil des sévices infligés à Héléna, il est de plus en plus clair que Franck est de mèche avec les tortionnaires. Il reprend la main pour quelques moments de soumission morale : 


Culminant dans le rasage intégral de la belle captive.

Feu au Ventre est un film assez fort dans son genre, instillant un climat de malaise et de plaisir, en tous cas suscitant l'intérêt suivant la sensibilité politique du spectateur. Par ailleurs sa nature de film érotique avec inserts hards habilement intégrés ne fait que renforcer la fascination malsaine pour ce qui se déroule à l'écran. Loin du porno bourgeois d'Alpha France et pas encore du niveau du Hard Crade d'Alain Payet cet essai d'Alain Nauroy me parait avoir une place à part dans son domaine.

samedi 15 juin 2024

Le Feu au Sexe (1977)



Le Feu au Sexe est un 2 en 1 comme l'a pratiqué Godrey Ho sur un bon bout de sa carrière dans un autre genre excepté qu'en lieu et place de ninja hong-kongais et de policier philippin, Jean Desvilles encapsule le film etats-uniens Portrait of Seductions de séquences françaises avec la troupe d'acteurs habituels. Ces derniers jouant le personnel d'un hôpital et le policier chargés de prendre en charge une victime d'un accident qui a coûté la vie à son mari et son beau-fils nous livrent au préalable de belles scènes de sexe joyeux et léger où la prise de tension est particulière :

La suite sera bien plus sombre puisqu'il s'agit de l'évocation des mois passés avant l'accident, laissant la place à la partie américaine. La jeune femme était mariée avec un homme plus âgé ayant un fils fort de caractère : 



Et bien sûr elle finit par être plus qu'amie avec ce jeune homme.
En attendant, ce dernier a déjà une bonne emprise sur sa propre petite-amie : 





La relation beau-fils/belle-mère devient de plus en plus torride, sodomies multiples à l'appui, et dure à gérer. Il y a fatalement un moment tendu où les deux filles sont amenées à se rencontrer : 



Mais n'y tenant plus, Christiane avoue sa liaison à son mari qui le prend très mal. Puis tout le monde monte en voiture et...

La liaison entre les 2 films est plutôt habile, le contraste entre les deux ambiances ne gâche pas le hard, au contraire, entre la légèreté de l'entame et la descente entêtante dans le triste vice de la seconde, il y a beaucoup de matière la plupart du temps bien jouée et correctement éclairée.

 


samedi 8 juin 2024

Le Feu à la Minette (1978)



Deux bonshommes, un pied-noir et un berrichon arpentent Paris et sa banlieue en porte-à-porte pour vendre des extincteurs, et accessoirement éteindre le feu allumé à l'entrecuisse des dames au foyer.
Claude Pierson déroule la même formule que ses Aventures des Queues Nickelées sorti la même année : un groupe d'homme, de la comédie jouant sur l'outrance des comédiens, merci Richard Allan et des rencontres dans des appartements qui finissent en mélange.

Allons-y pour les accents :





Le concours de bite qui ne manquent pas de se livrer les deux collègues : 



Le tout en son direct, dans une ambiance gentiment paillarde qui fait plaisir à suivre au long de ces 4 scènes dont une partouze finale où tout ce beau monde a eu l'air de bien s'amuser. On les jalouserait presque.