mercredi 27 novembre 2013

Classe de Neige (1985)


Nous voilà donc avec un porno homo hivernal tourné par...Jean-Daniel Cadinot ! Bravo.
Entre 2 séries de chutes pas drôles dans la neige et des scènes hards assez rapides, voici des bruitages à la bouche :

De la conviction dans les doublages :

Et une tentative d'analyse sociale :

"Pas d'enfant, pas de tragédie"...le Bier imagine le lien avec la présence de préservatifs dans l'une des dernières scènes. Je pencherais plutôt sur l'avantage à pratiquer une sexualité ne risquant pas de déclencher les grossesses indésirées.

jeudi 21 novembre 2013

Ciné-Claque ou une anthologie du Cinéma clandestin français (1976)

Plus qu'un film à sketchs, une petite rétrospective de film tournés clandestinement tout au long du siècle dernier.
La compilation est légèrement commentée, et d'ailleurs, l'introduction reprend la citation fétiche que Francis Mischkind, patron d'Alpha France à l'époque, ne peut s'empêcher de ressortir dès qu'on lui demande de parler en public ou devant une caméra ("Les adultes ont besoins de littérature érotique - ou de de cinéma pornographique - tout comme les enfants ont besoin des contes de fée") :

Forcément l'ensemble vaut surtout pour sa valeur documentaire. Il est vrai que l'image est parfois ardue à visionner :

Et si l'on fini par conclure que l'on n'a rien inventé, il est intéressant de voir que dès les premiers essais, en tout cas au moins sur cette sélection, une échelle de plan est mise en place pour élaborer un montage au service du pornophile puisque les gros plans alternés sont déjà de mise, l'objectif étant de mettre le spectateur au plus près de l'action, de lui montrer la vérité de ce qu'il se passe devant la caméra.
Et c'est assez étonnant car si l'on ne regrette pas l'absence de dialogue ou de bande son (la majorité des séquences sont illustrées avec de la musique synthétique ou jazzy), je me suis parfois dit qu'il aurait plutôt fallu l'odeur qui va avec ce film.
Le commentaire est quelque-fois parsemé d'énigmes "qui est-ce ?" :

De plus, il est regrettable de ne pas avoir eu quelques scènes bi-sexuelles ou carrément homo impliquant 2 hommes car c'était parait-il quelque-chose de parfaitement accepté et attendu par le public de ce genre de productions sur la première moitié du XXéme siècle.
Enfin, le dernier segment  trahi dès le départ sa date de par la plaque minéralogique de la voiture qui y apparait, il date plus sûrement de l'année de sortie de Ciné-Claque sur les écrans que de la fin des années 60.

mardi 12 novembre 2013

Christina, Princesse de l'Erotisme (1971)

Autrement appelé "Une Vierge chez les Morts-Vivants" et encore bien d'autres titres, Christina, Princesse de l'Erotisme est une réalisation de Jesus Franco (sans Lina Romay) complétée par quelques plans tournés par Jean Rollin, d'une terrible lenteur. Le spectateur doit s'armer de courage pour arriver au bout du montage à durée variable suivant le titre.
Christina revient dans la demeure de ses ancêtres pour hériter. Mais la maison est encore peuplée de membre de la famille et du personnel domestique. Les complots se manigancent autour de la propriété :

Mais le nouvel entourage parait avoir un comportement bien irréel.
Suivant les montages, donc, l'érotisme est plus ou moins prononcé, l'ambiance est lourde et étrange. Voir par exemple la scène de lecture du testament qui tient du grotesque : Franco en valet muet, s'endort et ronfle pendant la lecture...
Par contre, la très lente sortie de terre des zombies donne lieu à une séquence absolument sublime, au filtre bleu et à la musique froide et quasiment industrielle.

jeudi 7 novembre 2013

Choses secrètes (2002)

Un film érotique de Jean-Claude Brisseau du début des années 2000. Deux jeunes filles qui travaillaient dans un bar à strip-tease (Nathalie, danseuse, Sandrine, serveuse) :

Elles font réellement connaissance lorsqu'elles se font lourder de la boîte. Comme il est difficile de trouver du travail en cette époque, elles décident de prendre le taureau par les cornes, avec une règle cependant : ne jamais tomber amoureuse :

Et effectivement, les hommes vont en voir dans la compagnie dans laquelle elles vont se faire embaucher.
D'ailleurs, un bon tiers du film arrive à rendre à merveille l'enfer des bureaux, des rapports au bureau avec chacun sa place, chacun son rôle de chasseur, de proie, et finalement, sa place de con, puisque l'un des plus hauts responsables, un cinquantenaire pourtant sans problème à la base, se fait chopper pas le fils du patron qui aimerait bien accélérer la succession :

Et là, les filles vont tomber sur un os. C'est d'ailleurs à partir du moment où le personnage du fils prend la main que le film décroche un peu avec ses dialogues un peu trop grandiloquents pour ne pas sombrer dans le ridicule.
Et c'est dommage parce-que l'interprétation de pas mal d'autres personnages est valable. par exemple, Coralie Revel a vraiment le feu dans le rôle de Nathalie. Bon, l'héroïne en revanche, jouée par Sabrina Seyvecou est parfaitement horripilante.
Jean-Claude Brisseau soigne sa mise en scène, fait attention à la photo. On voit parfois la mort physiquement incarnée faire une apparition au détour d'une scène. A l'image, et même jusqu'à la scène du mariage qui vire en partouze mondaine, le résultat n'est vraiment pas pire qu'Eyes Wide Shut...